Par Kamel Chérif

On pensait que les villes du Grand Tunis allaient ressembler à des villes fantômes où seuls quelques piétons arpentaient les rues pour faire des courses de proximité hier premier jour du confinement du week-end. Était-ce le cas ? Aucun changement dans le comportement et la vie continue comme auparavant. L’épidémie semble avoir disparu des esprits. Il est vrai que n’ayant rien vu venir après avoir tant enduré et subi beaucoup de restrictions les citoyens se relâchent ne croyant plus à l’efficacité des mesures.

L’ennemi profite bien évidemment largement de cette inconscience et de cette insouciance. Pendant ce temps le sinistre continue, les chiffres grimpent démesurément, les compteurs s’affolent, un drame cruel. Jusqu’où irons-nous ? A -t-on pris conscience que la situation est grave et préoccupante ? Avec le temps et l’absence de résultats probants l’incompréhension s’élargit et la confiance pourtant indispensable s’estompe, la crise se prolonge et le risque de voir les chiffres augmenter. Que faire ?

Le même souci se pose ailleurs car personne n’a encore trouvé le bon équilibre. Londres, par exemple, où réside l’ONU des variants et où les chiffres sont repartis à la hausse accueille aujourd’hui 2 grands événements sportifs. La finale de Wimbledon qui opposera le Serbe Djokovic à l’Italien Berretini en présence d’un public nombreux. L’Italie, à l’honneur, joue également la finale de l’Euro de football face à l’Angleterre qui attend une consécration depuis 55 ans. 60 mille spectateurs sont attendus à Wembley, ce sera la plus grande foule rassemblée pour un événement depuis 15 mois au Royaume- Uni. L’envie d’aller au stade et la pression du bizness ont été plus fortes que tout. Reste à savoir si ce tournoi va donner un nouveau souffle à l’épidémie. L’UEFA ferme les yeux, l’OMS dénonce et, nous, on en profite devant nos écrans comme.  C’était le cas pour l’autre finale, la Copa America qui a opposé hier soir le Brésil à l’Argentine au stade de Maracaña plein à 1\10eme de sa capacité, finale remportée par l’Argentine pour 1à 0.

Même les jeux olympiques de Tokyo sont rattrapés par le virus et se dérouleront à huis clos et sous état d’urgence.

K.C

La vie n’a jamais été un fleuve tranquille même sans virus ; alors que dire avec cette armada de variants qui poursuivent leur course folle et qui nous imposent des conditions de vie désespérantes.