Une harde de sangliers a été vue en plein centre de la cité Ennasr. Ce n’est pas la première fois que des sangliers font leur apparition dans ce quartier. Il arrive de plus en plus souvent que cet animal  sorte du bois et se rapproche des habitations pour y chercher à manger. Il mange n’importe quoi. Il absorbe de la terre en forte quantité car il y trouve des oligo-éléments et des sels minéraux indispensables à son organisme. Durant ses intenses activités nocturnes, il parcourt des dizaines de kilomètres dans la forêt et quitte souvent les zones boisées pour traverser les espaces de cultures et de prairies. Opportuniste et omnivore, tout lui semble bon : fruits, racines, rongeurs, maïs, oiseaux

Il est vrai que le recul des espaces naturels, l’augmentation des quantités de déchets produites dans des villes plus peuplées et le gaspillage alimentaire qui offre aux nuisibles une nourriture abondante attirent les sangliers .Les habitants  quartier  de la cité Ennasr  ont remarqué la présence d’un troupeau de sangliers s’alimentant dans les ordures jetées à même le sol dans ce quartier réputé luxueux.

Des photos circulent sur les réseaux sociaux où l’on voit ces pauvres bêtes venues des campagnes environnantes  à la recherche de leur nourriture. Les réactions ne se sont pas fait attendre. La plupart des internautes ont témoigné de leur étonnement. Ces sangliers s’adaptent très facilement aux zones densément peuplées, où ils trouvent gîte et couvert sans être ennuyés. La nuit ils se nourrissent dans les poubelles. Le jour, ils se rendent en bordure de lotissement ou de zones commerciales où il existe des friches où ils pourront se cacher. Cette année, justement, l’eau et la nourriture ont manqué dans les zones naturelles. Les sangliers se sont alors  approchés des habitations pour tenter de trouver à manger. L’animal est friand des racines. Mais les poubelles l’attirent aussi. Comme toutes celles situées sur les quartiers périphériques de la ville, proches des zones naturelles «  Des trous, des trous, des trous », déplore une propriétaire. Le gazon humide encore fraîchement retourné et son grillage éventré ne laissent pas de doute. Quelque chose, de plutôt gros, est passé par là.

Cet animal  pose actuellement des problèmes aux habitants d’Ennasr  aux portes des bâtiments et des maisons. « C’est un animal opportuniste, qui va profiter de poubelles ou de culture privée pour se nourrir .Depuis quelques années, il n’est plus rare d’en voir déambuler dans des quartiers d’habitations. Il s’aventure un peu plus en ville. On les a vu débarquer à Hammam- Lif, l’année dernière », précise Chiraz

La lutte engagée avec de simples moyens de fortune, n’a pu aboutir à aucun résultat positif. L’animal a fini par déjouer toutes les mesures entreprises . Il faudrait mettre  en place des battues administratives. Mais il faudrait plutôt trouver d’où viennent les sangliers. » nous dit un jeune chasseur

                                         Kamel Bouaouina