Après avoir menacé de forcer l’accès à l’Assemblé des représentants du peuple, trois députés « gelés », parmi les 90 qui ont signé le texte de la déclaration, se sont pointés, aujourd’hui, devant le siège du parlement, invoquant « leur devoir de reprendre leur travail ». Les autres parlementaires, au total 87 ne s’y sont pas rendus par peur d’être reconduits par une foule en colère, qui s’est rassemblé devant le siège de l’ARP.

A 11h du matin devant le parlement

Plusieurs journalistes ont été présents pour couvrir cet événement. Quelques minutes après, les citoyens ont rejoint l’équipe de journalistes pour protester contre les députés ayant réclamer la reprise de l’activité parlementaire.

« On soutient le Président de la République Kais Saied. Les députés et les responsables qui ont gouverné ces dix dernières années n’ont fait que détruire notre pays. » a déclaré une citoyenne de 65 ans au journal le Temps, en ajoutant que ces députés ont fait table rase de toutes les institutions.

Dans le même contexte, elle a dit : « Ils ont piétiné la Constitution qu’ils prétendent défendre actuellement. Ils se sont moqués des valeurs de la République. Le vase est débordé ! on ne plus peut plus voir ces députés. J’appelle le Président de la République à mettre fin à cette mascarade. »

A 11 :25, le député Ennahdha Mohamed Goumani est arrivé.

La colère des citoyens gronde.

Une foule en colère a « assiégé » du député en question pour protester contre la reprise de l’activité parlementaire et il est évacué sous escorte par les forces de l’ordre.

Mais bien avant, il a déclaré à la presse présente que les députés sont en train de discuter en vue de trouver une formule qui permettra la reprise des activités du Parlement.

L’activiste religieux, Mohamed Hentati, a fait savoir, dans une déclaration donnée au journal, le Temps que la Tunisie est en train de franchir une étape historique, en soulignant le fait que le peuple tunisien soutiendra toujours l’Etat.

« Le Président de la République n’est pas un dictateur » affirme-t-il, en insistant sur le fait de condamner les députés gelés.

Il a, dans ce sens, qualifié ces derniers de « terroristes » et de « criminels », en appelant à trancher sur les affaires de corruption, notamment ceux liés à l’évasion fiscale et au financement étranger.

A 13H sonnante, la foule s’est dispersée

Mais ce n’est pas tout ! puisque les députés ne s’avouent pas battus ! ils annoncent à la presse qu’ils reviendront à la charge la semaine prochaine pour avoir leur dû : Rester au pouvoir même si l’opinion publique ne veut plus d’eux. Ces députés ont fait la sourde oreille à l’appel d’un peuple. Ils sont des adeptes de la célèbre formule machiavélique : « j’y suis, j’y reste ».

Linda Megdiche