Depuis cinq ans, la ville de Jendouba est transformée en un chantier monstre et interminable. Les grands projets de réaménagement et de rénovation de l’espaceurbain  n’y ont manifestement pas atteint la moitié de leurs objectifs. Loin s’en faut. Parmi les « victimes » de cette lenteur et de ces travaux maintes fois interrompus, l’ancien hôtel de ville, un vrai fleuron construit sous la colonisation. C’était un bel édifice que mettait davantage en valeur le Jardin des Martyrs juste en face ! L’endroit constituait une attraction exceptionnelle avec quelques rares autres sites à admirer.

Mais le maire et son conseil municipal ont décidé de raser le bâtiment pour, dit-on, le reconstruire en plus solide et plus beau. Cela va faire deux ans que l’hôtel de ville a été complètement détruit ! Mais rien n’est encore bâti à la place. C’est désormais un désolant terrain vague couvert de gravats et d’herbes sauvages. Les Jendoubiens ont même transformé le lieu en passage-raccourci emprunté à toutes les heures de la journée en direction de la gare  ou du Marché municipal ! Et tout autour, la verdure d’antan a pris les tons grisâtres et salissants de la poussière des chantiers voisins.

C’est triste ! Mais les habitants patientent et croient ferme que lorsque tous les chantiers prendront fin, leur ville resplendira de toutes ses nouvelles beautés ! Ils attendent aussi, par exemple, l’achèvement effectif des travaux de construction de l’échangeur sur la route d’Aïn-Draham ! Qu’ils sont lents ces travaux et qu’est-ce  qu’ils enlaidissent les environs! En hiver comme en été, on peine à rejoindre le centre-ville, le campus universitaire, le grand hôpital, et bien sûr la route vers Bulla regia, Fernana, Aïn-Draham et Tabarka ! Que c’est triste ! Mais les habitants patientent et n’arrêtent pas de rêver !

B.B.H