Plusieurs manifestations ont été organisées à travers le monde entier, en signe de protestation contre le pass sanitaire vaccinal. Cette mesure imposée dans plusieurs pays a provoqué un tollé, notamment dans les rangs des citoyens qui refusent encore de se faire vacciner et considèrent que la vaccination obligatoire constitue une atteinte aux droits et aux libertés individuelles.  la question qui se pose:  : quelle sera la réaction des Tunisiens, maintenant que la mise en œuvre du pass sanitaire « à la tunisienne », vient d’être officiellement promulguée par décret présidentiel ?

 

A l’heure où plusieurs Tunisiens refusent l’idée de se faire vacciner et n’ont pas répondu à l’appel des autorités sanitaires,  préférant s’abstenir lorsqu’on se précipitait pour s’immuniser contre le coronavirus, le pass sanitaire est devenu obligatoire, conformément au décret présidentiel publié la dernière semaine, au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Force est de relever , dans ce contexte, le taux d’absentéisme élevé enregistré depuis le démarrage de la campagne de vaccination. Pas plus tard que le 25 octobre courant, plus de 50% des personnes convoqués pour terminer leur schéma vaccinal, ne se sont pas présentées aux rendez-vous.

Cette nouvelle mesure imposée par le gouvernement, ne semble pas satisfaire une frange de Tunisiens, surtout ceux qui ont fait part de leur mécontentement quant à la question de vaccination depuis l’apparition du virus. Cela dit, le scénario des manifestations-anti pass sanitaire qui ont été organisées, dans différents pays du monde entier, nous guette et risque de se reproduire sous nos cieux.

A vrai dire, dès la publication du décret présidentiel relatif au pass sanitaire, qui sera imposé à tous les citoyens pour accéder à différents endroits et qui porte sur des sanctions aux contrevenants,  a suscité une vague de colère auprès d’une frange de citoyens, qui estiment que le pass sanitaire constitue une violation à leurs droits et libertés individuelles. De ce fait, plusieurs Tunisiens ont exprimé leur colère face à une telle obligation, en menaçant d’observer une série de manifestations dans plusieurs régions du pays pour dénoncer ce pass vaccinal.

La déclaration des responsables n’a pas tardé à venir pour tenter de rassurer ceux qui s’opposent à cette mesure. Le membre du comité scientifique, Riadh Daghfous, a affirmé à une radio privée que l’imposition du pass sanitaire vise à éviter les fermetures et de voir se propager de nouveaux variants sous nos cieux.

Il a, ainsi, ajouté que le retour à la vie normale nécessite une vaccination à 80%, en soulignant que la vaccination de 65% de la population ne protège pas contre les contaminations en raison de la propagation rapide de nouveaux variants, contagieux.

Rappelons dans la foulée, que le pass vaccinal a suscité une vague de débats, dans l’autre côté de la méditerranée, et notamment en France. La majorité des français ont été en désaccord avec ces restrictions. Cela est même constaté à travers une série de manifestations qu’ils ont entamé, en opposition à ces exigences.

60 000 personnes avaient protesté, le 25 septembre, contre le passe sanitaire imposé par le gouvernement français pour contrer l’épidémie de Covid-19, selon le bilan des autorités compétentes. D’ailleurs, plusieurs photos ont été partagées en masse sur les réseaux sociaux, montrant des scènes de violences perpétrées par les forces de l’ordre contre les manifestants opposés au pass sanitaire.

D’autre part, des milliers d’Italiens ont manifesté dans plusieurs régions du pays pour exprimer leur colère contre le pass sanitaire obligatoire (« Green pass »). Plusieurs affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu, notamment à Rome,

Reste à savoir si on sera confronté, en Tunisie, à des scénarios similaires. Les Tunisiens accepteront- ils une telle mesure qui porte atteinte à leurs libertés individuelles ? Organiseront- ils des manifestations pour dénoncer ces restrictions ? Autant de questions qui restent ouvertes et en attente de réactions. A suivre…

Linda Megdiche