Un troisième cas du variant Omicron du coronavirus a été détecté, dimanche 28 novembre 2021, au Royaume-Uni, alors que les nouvelles mesures destinées à réduire sa propagation sont entrées  en vigueur,  ce  mardi 30 novembre 2021.

L’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a indiqué que ce troisième cas avait été détecté chez une personne qui s’était rendue à Londres, mais qui avait, depuis, quitté le pays.

Le Japon, par exemple,  va refermer ses frontières à tous les visiteurs étrangers face au variant Omicron, a annoncé lundi le gouvernement nippon, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour permettre l’entrée des voyageurs d’affaires, étudiants et stagiaires étrangers.

Des restrictions de voyages vers les pays africains se multiplient alors que l’OMS a lancé un appel pour que les frontières restent ouvertes.

 

Le nouveau variant Omicron : pas de cas détectés en Tunisie

 

Quelques jours après l’annonce de la découverte sur son territoire d’un nouveau variant de la Covid-19 « Omicron », et sur fond d’une panique mondiale, l’Afrique du Sud s’attend une hausse exponentielle des contaminations dans les prochains jours.

Mais  aucun décès associé au variant Omicron n’a été rapporté, à ce jour, d’après un document technique publié lundi 29 novembre par l’OMS.

Le nouveau mutant présente de nombreuses transformations  qui nécessitent une étude détaillée. Cependant,  les résultats préliminaires indiquent un risque potentiel  accru   de transmission de la maladie et  de contamination des   personnes ayant, déjà, été infectées, a annoncé le bureau régional de l’OMS dans un communiqué rendu public.

Interrogé par le Temps news, le président de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus et  Directeur de l’Institut Pasteur, Hechmi Louzir a expliqué que  » jusqu’au 29 novembre, il n’y a pas encore de cas détectés en Tunisie ».

De son côté, le Chef de service de médecine d’urgence à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, Rafik Boujdaria nous a indiqué que, jusqu’au  présent,  il n’ y a pas eu de cas détectés par le variant omicron. Néanmoins, l’entrée de cette souche en Tunisie reste possible, d’après ses dires.

La fermeture des frontières n’est pas nécessaire, selon Boujdaria. Il suffit, d’après lui, de prendre les précaution nécessaires et  de respecter les mesures sanitaires.

Pandémie et économie : quel rapport?

Selon l’INS, l’économie a progressé de 0,7%. Cependant, le niveau corrigé des variations saisonnières de la production réelle au troisième trimestre de 2021 était toujours inférieur à celui du premier trimestre de 2020, qui correspond au début de la pandémie de COVID-19.

 

Dans le même contexte, l’économiste Ridha Chkondali a expliqué que le covid-19 a révélé le degré   de fragilité des entreprises tunisiennes, notamment les PME. En Tunisie, on a un problème d’approvisionnement et une pénurie  en  devises. L’apparition du variant omicron et la possibilité de détecter des cas en Tunisie, provoquerait une importation massive de médicaments ; ce qui va aggraver la crise économique. En d’autres termes, les dégâts du variant Omicron (  si des cas sont détectés ) sur le plan économique, dépendront tout simplement de la capacité de l’Etat à gérer cette crise.

A noter que, dans une précédente déclaration au Temps news, le secrétaire général d’ANPME, Sofien Gabsi, avait tiré la sonnette d’alarme, en indiquant que  » 130 mille petites et moyennes entreprises avaient fait faillite. D’après lui, 88 mille parmi elles  avaient déclaré cette faillite officiellement, tandis que le reste ne tardera pas à le faire dans la période à venir, s’inquiète-t-il, précisant que chacune de ces entreprises emploie entre 5 et 150 employés.

« A ce rythme-là, 95% des PME nationales sont menacées de disparition, alors qu’environ 750 000 fonctionnaires risquent le chômage », ajoute notre interlocuteur..

Impact du coronavirus sur les autres disciplines médicales

Plusieurs disciplines médicales, notamment l’urologie,  en ont subi l’impact  indirectement et même directement .

 » On ne peut pas nier que le Covid-19 a eu un impact négatif sur le domaine de l’urologie », assure Rafik Elkamel, président de l’Association tunisienne d’Urologie. D’après lui, plusieurs patients qui ont besoin d’une intervention chirurgicale urologique, tel que le calcul rénal, évitent par exemple de le faire, car ils craignent d’être affectés par le virus.

Et le phénomène s’est quand même généralisé. Des milliers  d’interventions chirurgicales urgentes n’ont pas eu lieu, d’abord, à cause de la saturation des lits dans les hôpitaux; ensuite, parce que les patients craignaient une contamination au Coronavirus. Et extrême ironie, singulier paradoxe, c’est la CNAM qui en a tiré profit, épargnée telle qu’elle l’était par les lourdes prises en charge.

Maintenant, une question s’impose: ce variant, qui est en train de se déclarer partout, peut-il inquiéter outre-mesure les Tunisiens et, particulièrement, le Comité scientifique? Sommes-nous préparés pour y faire face?

Ghada DHAOUADI

 

Bilan quotidien : 51 nouveaux tests positifs, 122 guérisons et zéro décès

Le ministère de la Santé a indiqué, dans son bilan quotidien publié dimanche 28 novembre, que 95 tests positifs parmi 3359 tests ont été recensés, portant, ainsi, le taux de positivité à 3.63%.

Zéro décès et 122 guérisons ont été, également, enregistrés.

 

Selon un autre bilan publié le même jour, le ministère de la Santé a noté qu’environ 5.1 millions des Tunisiens sont totalement vaccinés jusqu’au 28 novembre : presque 4 millions ont reçu la première dose et plus de 1.1 millions ont reçu la deuxième dose.

D’après la même source, le nombre total de vaccins administrés le 28 novembre a atteint 43085 vaccins : 13231 (pour la première dose), 11761 (pour la deuxième dose), 17928 (pour la troisième dose) et 165 doses de mobilité.