Nous avions cru un laps de temps que l’équipe de Tunisie allait  finalement  retrouver  ses repères et que son entraîneur ferait  fait les bons choix. Mais, très vite, nous sommes revenus à la réalité. La victoire fleuve face à la Mauritanie était tout simplement  due  à  la faiblesse de l’adversaire, largement remanié et non à une quelconque progression des  nôtres.

Cette vérité s’est confirmée vendredi soir face à la Syrie. Un adversaire classé au 85ème rang mondial et en manque d’expérience, mais qui était très appliqué, réaliste et, surtout, plus volontaire. Par contre, les tunisiens ont joué sans âme, sans aucune ligne directrice et sans motivation. Ils ont erré sur le terrain et ont compensé leur manque de combativité par une agressivité exagérée qui a coûté à Mhamed Ali Ben Romdhane un carton rouge gratuit ayant  compliqué la tâche de ses coéquipiers et celle de Mondher Kebaier, simple spectateur du  désastre sur le terrain.

Le sélectionneur national, surpris par la tournure du match est resté planté sur place, incapable de donner les consignes nécessaires pour améliorer le rendement de l’équipe et trouver les solutions qui s’imposent pour changer la donne et renverser la vapeur. Même lorsqu’il a décidé d’effectuer des changements, il a fait les mauvais choix, se privant de tous ses attaquants. Rien que le fait d’avoir continué à jouer avec le même dispositif défensif, au moment où la domination des siens était totale et le choix de faire sortir un attaquant, Seif Jaziri, en l’occurrence, et garder Ghaïlane Chaâlali sur le terrain, dénote d’un manque de vision  criard et d’une absence de lecture du jeu chez Kebaier. Ce n’était certainement pas la seule défectuosité  dans les choix du sélectionneur national.

De toute façon le problème de l’équipe de Tunisie ne s’arrête pas à  son entraîneur; c’est une question de toute une politique suivie par l’exécutif fédéral qui a échoué auparavant et avec toutes les équipes nationales des autres catégories.

Mais là, c’est une toute autre histoire.

Toutefois, malgré cette défaite, la formation tunisienne n’a pas perdu ses chances de qualification aux quarts de finale de cette Coupe Arabe des nations  de la FIFA, une victoire face aux Emirats et avec un goal différence favorable lui suffiront pour se qualifier, mais ce n’est certainement pas en jouant de la sorte qu’elle  pourra  prétendre  aller loin.

H.R