L’organisation Mousawat a dénoncé, dimanche 27 décembre, les poursuites engagées par les autorités contre les militants des droits de l’Homme, les politiciens et les participants aux mouvements sociaux et aux protestations, notamment parmi ceux qui « critiquent le comportement du Président de la République, Kais Saied depuis le coup d’Etat du 25 juillet 2021 ».

Cette réaction intervient suite aux décisions de justice rendues contre l’avocate et militante des droits de l’Homme, Bochra Belhaj Hamida et la blogueuse et activiste de la Société civile, Meriem Bribri.

L’organisation a mis en garde contre « l’instrumentalisation de la justice pour régler des comptes politiques et personnels », faisant remarquer que « Kais Saied continue à prendre en otage la justice et à exercer une pression pour accélérer les dossiers contre ses opposants, au détriment des dossiers de corruption, de terrorisme et d’assassinats ».

Mousawat a, ainsi, appelé toutes les forces féminines et progressistes à défendre les droits, les libertés et l’indépendance de la justice et à s’opposer au retour des procès d’opinion contre les adversaires politiques et aux tentatives de réimposer la dictature où les corps de l’Etat seraient instrumentalisés pour faire taire les voix libres.

Notons que, la Cour correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, le 24 décembre 2021, par contumace, l’avocate Bochra Belhaj Hmida, à six mois de prison, après une plainte déposée en 2012 par l’ancien ministre des Sports, Tarek Dhiab.

Dans la même optique, le Tribunal de première instance de Sfax a condamné, le 21 décembre 2021, la blogueuse et activiste de la Société civile Meriem Bribri à quatre mois de prison ferme et à une amende de 500 dinars, suite à sa publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo documentant l’agression d’un agent de sécurité contre un citoyen et ses critiques de la violence policière.

LIM