Au moins onze personnes ont été tuées et quinze blessées, mardi soir, en Irak dans une attaque imputée aux jihadistes de l’organisation État islamique contre un village dans l’est du pays, a rapporté l’armée irakienne.

Des combattants du groupe État islamique (EI) ont tué onze personnes et blessé quinze autres dans la province de Diyala, située dans l’est de l’Irak, a déclaré mardi 26 octobre l’armée irakienne, confirmant les informations de sources sécuritaires et médicales.

Dans un communiqué, le commandant conjoint de l’armée a déclaré que l’attaque avait ciblé des « civils sans défense » dans le village d’Al-Hawasha, près de Muqdadya. Les habitants du village sont principalement de la tribu de Bani Tamim, à laquelle appartient le gouverneur de la province, ont souligné des sources sécuritaires.

La police a rapporté que les suspects étaient à bord de véhicules et ont utilisé des armes semi-automatiques.  Le secteur a été bouclé et des renforts dépêchés pour des opérations de ratissage, selon la première source.

Une présence clandestine en Irak et en Syrie

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son « califat » vaciller sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays. L’Irak a proclamé sa victoire contre les jihadistes fin 2017 et l’EI a été défait en Syrie en 2019. Mais les jihadistes restent une menace et continuent de mener des attentats dans ces deux pays.

L’EI « maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d’autre de la frontière entre les deux pays », selon un rapport onusien publié début 2021. Dans ces deux pays, l’organisation jihadiste conserverait « en tout 10 000 combattants actifs », d’après ce rapport.

Le dernier attentat d’envergure revendiqué par l’EI en Irak a visé en juillet dernier un marché du quartier chiite de Sadr City à Bagdad qui a fait une trentaine de morts. Début septembre, treize membres de la police fédérale irakienne ont été tués lors d’une attaque perpétrée par l’EI contre leur point de contrôle près de Kirkouk (nord).

En octobre, les autorités ont annoncé deux importantes arrestations à la faveur d’opérations menées hors d’Irak : le responsable d’un attentat revendiqué par l’EI ayant fait plus de 320 morts en 2016 à Bagdad et un ancien haut responsable financier de l’organisation ultraradicale, recherché par les États-Unis.

 D’après France24