L’industrie du papier est confrontée, depuis quelques temps, à plusieurs difficultés, dues au manque d’approvisionnementsur le marché mondial, chose qui a entraîné une hausse vertigineuse au niveau des prix. En effet, le rallongement des délais d’approvisionnement perturbe l’édition, la presse et affecte l’impression des manuels scolaires dans les délais. D’où l’importance de l’intervention des autorités compétentes pour pallier ces difficultés.

En termes de chiffres, le Centre national pédagogique (CNP) avait fait savoir, auparavant, qu’une hausse de 8,34% a été enregistrée en 2021 au niveau des prix de vente des manuels scolaires. L’augmentation des prix étant dictée par l’impératif de régulariser les prix qui sont restés les mêmes depuis 2008.

Dans ce contexte, le président de la Chambre syndicale nationale des fabricants des livres scolaires relevant de l’UTICA, Samir Kraba a fait savoir, dans une interview donnée hier 28 janvier 2022 à « Express Fm », que les quantités disponibles, aujourd’hui, sur le marché ne couvrent pas les besoins de fabrication des livres scolaires pour la prochaine année scolaire, soulignant, dans le même cadre, que ce problème s’est aggravé avec la hausse des coûts de chargement du papier qui ont doublé cette année.

Samir Kraba a, par ailleurs, affirmé que la Caisse de compensation sera contrainte d’assumer des charges supplémentaires pour subventionner le livre scolaire pour la prochaine rentrée scolaire 2022-2023, si les autorités ne décident pas l’augmentation des prix de ces livres. Il a ajouté que l’Etat s’est engagé à assumer ces charges, malgré la hausse, sans précédent, des prix du papier, indiquant, ainsi, qu’une augmentation de 500 millimes du livre scolaire pourrait résoudre ce problème pour la prochaine année scolaire.

Le responsable de l’UTICA a affirmé, dans le même contexte, qu’il faut accélérer le processus d’importation du papier pour pouvoir couvrir les besoins de la Tunisie, appelant les autorités compétentes à se mobiliser pour lancer les appels d’offres et sauver la prochaine année scolaire.

Notons qu’une réunion a été organisée, ces derniers jours, par la Chambre syndicale nationale des fabricants des livres scolaires relevant de l’UTICA, lors de laquelle l’accent a été mis sur les résultats de l’étude sectorielle et les moyens de développer le secteur. Les conditions fixées par le CNP concernant la fabrication des livres scolaires pour l’année scolaire 2022-2023 ont été aussi examinés lors de cette réunion.

On sait que l’industrie du papier a toujours subi « les caprices » des fluctuations des prix du pétrole, tout autant que la dépréciation constante du dinar et son positionnement par rapport à l’Euro et au Dollar.

Par ailleurs, la crise frappe de plein fouet le Danemark, pays traditionnellement aux avant-postes de la production du papier.

 

LIM