Si le départ de Mondher Kebaier était attendu, la nomination de Jalel Kadri en qualité de sélectionneur national est surprenante.

L’Exécutif fédéral a donné, une fois de plus, la preuve de son incompétence à gérer les affaires de la sélection nationale. Sinon, comment et sur la base de quel critère le choix de Jalel Kadri a été fait. Sur quel CV s’est appuyé le Président de la Fédération tunisienne de football (FTF) pour faire son choix ? Pourquoi toute cette précipitation ? Pourquoi lui et son équipe n’ont pas attendu une analyse objective et rationnelle de la participation tunisienne à la CAN avant de décider du sort de Kebaier et de l’identité de son remplaçant.

Wadi Jerri n’a-t-il pas fait, récemment, l’éloge de son entraîneur ? Ne l’a-t-il pas défendu toutes griffes dehors, malgré toutes les critiques dont a fait part Kebaier ? Pourtant rien n’a changé, et est-ce que le président de la FTF pensait qu’avec sa manière de gérer, l’équipe tunisienne était capable d’une performance au Cameroun ?

Aujourd’hui, Jerri a cherché un bouc émissaire pour cacher son incapacité à gérer le football tunisien et bien entendu les sélections nationales, car Mondher Kebaier avec tous ses défauts, ne porte pas seul la responsabilité des différents échecs de la sélection. Les joueurs ont eu aussi leur part de responsabilité. A l’état actuel des choses et face à ce coup dur encaissé au Cameroun, ce n’est certainement pas Jalel Kadri l’homme de la situation. Malgré tout le respect qu’on lui doit, il n’a ni l’envergure, ni la maturité et encore moins l’expérience pour conduire l’équipe nationale. Plusieurs autres techniciens se sont cassés le nez avec cette sélection. Sont-ils tous incompétents ? Nous ne pensons pas, mais c’est l’environnement, les joueurs et les responsables qui sont loin de répondre aux exigences de la sélection nationale.

Kadri sera-t-il finalement un simple passager, juste pour éviter le vide, ou ira-t-il jusqu’à conduire la sélection tunisienne face au Mali, lors des rencontres barrages des éliminatoires de la Coupe du Monde au mois de mars prochain.

Quoi qu’il en soit, nous sommes persuadés que Jalel Kadri est loin d’avoir une baguette magique pour changer la donne. Ce qui requiert, en effet, une stratégie et des hommes qualifiés pour le faire.

Nous sommes persuadés, également, que la décision de désigner Kadri, prise à la hâte, ne fait que confirmer l’incapacité de l’actuel bureau fédéral à gérer les affaires du football tunisien, et plus précisément celles des sélections nationales.

Dommage que notre football soit géré de la sorte.

H.R