Les soldes d’hiver ont commencé donnant aux commerçants l’opportunité de promouvoir leurs activités et au consommateur l’occasion d’acheter différentes marchandises à des prix réduits. Le démarrage est plutôt timide et les magasins du centre-ville ne se remplissent pas.

Dans un communiqué, la Chambre syndicale du commerce des tissus et du prêt-à-porter en détail appelle les commerçants à afficher le prix initial et le prix soldé sur les devantures des boutiques, en utilisant le terme” solde saisonnier “. La Chambre appelle, aussi, à la nécessité de faire face aux offres frauduleuses et de lutter contre tous les abus ainsi que les ventes promotionnelles au courant de la période des soldes et avant 40 jours. La chambre a assuré avoir pris toutes les mesures et garanties pour faire de ces soldes un succès, ainsi que pour faire face aux fausses offres et lutter contre tous les dépassements.

Sinistrose générale

Cette période est habituellement très attendue par les clients et les commerçants. Mais les ventes privées et la crise sanitaire, notamment, auraient rendu cette période de promotions beaucoup moins attrayante. Les consommateurs se pressent pour profiter des premiers rabais ou trouver la bonne taille.

Dans les magasins, ce n’est pas la frénésie des années passées. Le contexte de crise sanitaire joue-t-il ? Les gens ne veulent pas se déplacer par crainte d’Omicron.  Il y a du coup beaucoup moins de monde dans les boutiques. Il semble aussi que certains n’aient pas le moral et que leur pouvoir d’achat soit en berne « Certes, les produits disponibles sur le marché sont presque les mêmes, mais il est toujours possible de trouver de belles occasions. Il faut juste être attentive aux nouvelles collections » souligne Nadia. Certains clients profitent aussi de l’affluence plutôt timide. Car moins de monde, c’est aussi moins de pression et moins d’attente pour essayer ou dénicher la perle rare.

Pour la plupart des commerçants, la saison a été difficile. « Avec le mauvais temps qu’on a eu, sans vraiment de printemps, la première journée a été timide. Le vent violent a empêché les gens de sortir. Nous attendons l’amélioration de la météo » nous a expliqué un commerçant ». Hier, il n’y avait pas foule. « Le trafic est assez mou », a noté un commerçant d’Hammamet. Les gens passent, regardent les démarques pratiquées et repartent faire un tour pour comparer les prix », constate, un le gérant d’un magasin

Pour rattraper le coup

  Pour tenter de rattraper tant bien que mal les ventes non réalisées, les rabais étaient déjà importants, où les -50% fleurissaient un peu partout. Les bonnes affaires sont toujours possibles. Toutefois, une opération de repérage est obligatoire pour éviter les mauvaises surprises.

 

Senda a fait le tour des magasins. Elle jugeait que le niveau de remise était plutôt ridicule. « Je vois beaucoup d’étiquettes à -20%, ce n’est pas extraordinaire ! » dit-elle

Or, dans cette période où les offres se multiplient et où les détaillants jouent gros, des irrégularités, voire de franches arnaques peuvent fleurir dans les rayons. Autant de risques qui appellent le client à être vigilant. « S’offrir les articles qui d’ordinaire sont inaccessibles », voilà la devise de cette étudiante, qui estime qu’un produit soldé doit présenter une étiquette comportant l’ancien prix (généralement barré), le nouveau prix et le montant de la remise. Un produit qui n’affiche pas ces trois éléments doit attirer la vigilance des consommateurs. Samia, institutrice, nous explique que « l’une des ruses les plus fréquentes lors des soldes est d’augmenter, sur l’étiquette, le prix de base du produit afin de faire croire que la réduction sur le produit est très importante. Une pratique malheureusement répandue sur les produits coûteux comme le prêt-à-porter de luxe »

 Plusieurs infractions économiques ont été enregistrées par les équipes de contrôle économique, depuis le démarrage des soldes d’hiver, le 1er février 2022.Il s’agit de transgressions relatives à des remises non réglementaires, des infractions pour le non dépôt des déclarations, pour le non affichage des prix et le double affichage, et des infractions relatives à la publicité mensongère.

                                             Kamel Bouaouina