A moins de deux mois du premier tour de la présidentielle 2022, la candidate socialiste Anne Hidalgo, lâchée par une partie de ses soutiens nationaux, fait face aux attaques de l’opposition, à l’occasion du Conseil de Paris qui s’est ouvert mardi. Un rapport de la Chambre régionale des comptes pointe en effet du doigt la dette de la municipalité. En gros, une nouvelle arme pour les opposants à Anne Hidalgo.

Alors que la candidate socialiste à la présidentielle 2022, déjà à la peine dans les sondages, voit certains de ses soutiens tentés de rejoindre la majorité, un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France met en cause la gestion financière de Paris, dont elle est la maire. Le niveau d’investissement est jugé trop élevé par rapport aux capacités financières de la ville avec une dette importante, aggravée par la crise sanitaire. De quoi alimenter les débats lors du Conseil de Paris qui s’ouvre mardi 8 février, pour durer trois jours. Une sorte de mini Assemblée nationale présidée par la maire de Paris.

La municipalité n’a pas tout à fait la même lecture que la Chambre régionale des comptes et dénonce la baisse substantielle des dotations de l’État. Mais pour Nelly Garnier, conseillère Les Républicains de Paris et membre de la campagne de Valérie Pécresse, Anne Hidalgo fait preuve de négligence dans sa gestion : « Il y a bien unanimité de tous les acteurs pour dire qu’aujourd’hui, Paris est en faillite, que Paris est une ville mal gérée et qu’il y a même une menace de mise sous tutelle financière ».

La campagne qui s’invite au Conseil de Paris, ce n’est pas nouveau pour Alice Timsit (EELV) : « C’est vrai que ça exacerbe considérablement les oppositions, les tensions et la caricature aussi. » L’élue écologiste estime néanmoins que le vrai sujet réside dans le choix d’Anne Hidalgo de ne pas présenter de plan d’investissement pour des raisons politiques : « Déjà, il y a une absence de visibilité sur les finances de la ville liée à la crise. Il y a probablement aussi des enjeux plus politiques liés à la campagne présidentielle. »

Pour le moment, la majorité parisienne, composée d’écologistes, de communistes et de socialistes n’a pas volé en éclat malgré la concurrence de différents candidats de gauche à la présidentielle.

(agences)