Les prix du pétrole s’enflammaient jeudi, l’attaque aérienne et terrestre de l’armée russe contre l’Ukraine propulsant brièvement le baril de WTI américain à plus de 100 dollars, et celui de Brent à plus de 105 dollars, une première depuis 2014.

Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, la référence de l’or noir en Europe, s’envolait de 7,92% à 104,51 dollars, et le baril de West Texas Intermediate grimpait de 7,67% à 99,16 dollars.

Les deux références du brut n’avaient plus connus de tels sommets depuis 2014. Moscou a lancé jeudi à l’aube une invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes à travers le pays, notamment sur la capitale Kiev, et l’entrée de forces terrestres depuis le nord, l’est et le sud du pays.

« Le marché prévoit un resserrement massif de l’offre » d’or noir, estime Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. La Russie est l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole, affolant les investisseurs quant à d’éventuelles ruptures d’approvisionnement en énergie.

Rappelons que les cours du pétrole s’envolaient, le 22 février 2022, embrasés par la décision du président russe de reconnaître l’indépendance des territoires séparatistes ukrainiens, le prix du Brent frôlant la barre symbolique des 100 dollars le baril. Vers 10H10 GMT (11H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 3,77% à 98,97 dollars, après avoir atteint 99,50 dollars le baril quelques minutes plus tôt.

(avec AFP)