L’Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM) a affirmé que « des négociations secrètes » sont actuellement en cours avec certains magistrats à la retraite, qu’elle a qualifiés de « douteux » pour les désigner au sein du Conseil supérieur provisoire de la magistrature.

Dans une déclaration publiée, le 24 février 2022, à l’issue de la réunion de son comité directeur, l’association a mis en garde les magistrats, qui seront désignés en leur qualité, contre toute participation au « putsch contre la légitimité, la Constitution et le Conseil supérieur de la magistrature. »

Selon l’ATJM, les magistrats concernés par les négociations secrètes sont connus pour leur hostilité à la liberté d’expression et à l’indépendance de la justice. Ils se sont toujours rangés derrière « le camp de la tyrannie » durant leur carrière professionnelle.

A noter que l’association a accusé l’autorité exécutive d’œuvrer pour « le retour du système judiciaire qu’ils représentent », en faisant appel à ceux qui ont servi les intérêts des « symboles de la corruption de l’ancien régime ». Elle a, dans le même contexte, dénoncé « les arrangements suspects conclus dans les couloirs sombres entre certains représentants des structures judiciaires et des membres du CSM ».

Rappelons que le personnel du Conseil supérieur de la magistrature provisoire a pris, le 15 février 2022, ses fonctions, selon le secrétaire général du Conseil provisoire Mohamed Ben Ayed.