Les employés de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) observent un sit-in ouvert à partir de ce jeudi à proximité du Palais de Carthage pour protester contre « l’inaction des décideurs face à leurs revendications qui revêtent un caractère capital, d’autant que leurs contrats de travail ont expiré fin décembre dernier ».

A noter que les contestataires demandent de pénaliser les pratiques de corruption mais sont contre la violation des droits des employés de l’instance, surtout que la question est urgente et concerne leurs salaires qu’ils n’ont pas perçu depuis janvier dernier, réclament-ils. D’après eux, il faut faire la distinction entre leur statut d’employés au sein de l’INLUCC et les suspicions de corruption.

Dans une déclaration aux médias, la conseillère juridique de l’instance, Amal Rezgui a indiqué que ce mouvement intervient « en réaction à l’absence d’interaction de la part de la présidence de la République et la présidence du gouvernement avec leur dossier ». Rezgui a appelé le chef de l’Etat à intéragir avec les revendications des employés de l’instance, estimant que leur situation sociale exige une intervention urgente.

Rappelons que des agents et cadres de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) se sont rassemblés, le 24 janvier 2022, devant le siège de l’instance à Tunis, pour réclamer la régularisation de leur situation professionnelle et le renouvellement systématique de leurs contrats expirés en décembre 2021, selon l’agence TAP. Les activités de l’instance ont été gelées en août dernier par décret présidentiel.

Le président de la République a mis un terme aux fonctions du secrétaire général de l’INLUCC, Anouar Ben Hassen en août 2021 par décret présidentiel. Il a été également procédé à l’évacuation du personnel du siège central de la capitale, tandis que les sièges régionaux ont poursuivi leurs activités jusqu’au 31 décembre. A l’expiration des contrats de travail, tous les sièges de l’instance ont fermé.