Comme chaque 22 mars depuis 1993, le monde célèbre la Journée mondiale de l’eau instituée par les Nations unies afin d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau douce et de plaider pour la gestion durable de cette ressource naturelle. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation de l’objectif : eau propre et assainissement pour tous d’ici 2030.

Des messages en urgence !

À travers une déclaration intitulée : « Lors de la Journée mondiale de l’eau, l’eau n’a jamais été un droit garanti », le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a indiqué qu’environ 300 000 Tunisiens sont privés de leur droit constitutionnel à l’eau, tandis qu’un tiers des écoles publiques sont toujours privées d’eau et les réservoirs de stockage malsains représentent la seule source d’approvisionnement en eau pour les élèves et le staff éducatif.

D’autre part, cette déclaration a mentionné que les interruptions et des perturbations fréquentes au niveau de la distribution de l’eau, accompagnées d’une progression des mouvements de protestation, ont fait de la crise de l’absence d’eau du quotidien pour des citoyens dans de nombreuses régions y compris les villes et même des gouvernorats du grand Tunis et la capitale; tout en appelant à contourner la suspension du processus d’examen du code des eaux afin d’assurer un cadre législatif consacrant le droit à l’eau et encadrant ses zones d’exploitation, ,d’assurer sa pérennité et garantir le droit des générations futures à l’eau.

En outre, le forum (FTDES) a adressé une lettre au Président de la République sous le titre : « Le droit à l’eau est au-dessus de toute exception. » Cette lettre contient un certain nombre de demandes, notamment :

-Réduire la centralisation de la gestion de l’eau et renforcer la représentation régionale de la Sonede à travers la mise en œuvre des décisions ministérielles prises pour la création de certaines administrations régionales avec une véritable indépendance financière et administrative.

-Permission de poursuivre les travaux du Comité de l’agriculture ou d’envisager d’autres méthodes pour poursuivre la révision du code des eaux d’une manière accélérée pour éviter l’aggravation de la crise surtout qu’on est à l’aube d’une saison estivale sèche selon plusieurs indicateurs.

Par la même occasion, le département de la justice environnementale FTDES a programmé une série d’activités à l’Avenue Habib Bourguiba au centre ville de Tunis où la matinée est consacrée à des ateliers, autour du droit à l’eau, destinés aux enfants et animés par des professionnels de l’enfance.

Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible !

À l’échelle mondiale, ONU-Eau et l’UNESCO ont lancé leur nouveau rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau. La nouvelle édition du rapport, centrée sur les eaux souterraines, donne un aperçu des principales tendances concernant l’état, l’utilisation et la gestion de l’eau douce et de l’assainissement.

Il est à noter que presque toute l’eau douce sous sa forme liquide dans le monde est souterraine.

Rym CHAABANI