Le Parti destourien libre (PDL) a mis en garde l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) contre « toute mesure tendant à organiser un référendum ou des élections non conformes à la loi et aux normes internationales », lit-on dans un communiqué publié mardi. Lors d’un passage à la télé (Attesia) quelques heures après le communiqué, Abir Moussi, la présidente du parti, renchérit encore : « Il y a de fortes chances que les élections soient falsifiées, ne serait-ce que pour écarter le PDL », présume-t-elle.

Dans son communiqué, le PDL a estimé, en effet, que le montant demandé récemment par l’ISIE pour organiser les prochaines élections, et qui s’élève à 80 millions de dinars, constitue une « dilapidation de l’argent public », selon le PDL qui prévient qu’il poursuivra en justice les membres de l’ISIE et contestera la légalité de l’opération électorale ».

S’adressant au président de la République en sa qualité, de « détenteur des pleins pouvoirs en vertu de l’article 80 de la Constitution », le PDL souligne « qu’il est hors question d’organiser le référendum ou les élections sur la base de textes émanant d’une autorité non habilitée à légiférer « . En revanche, il a plaidé en faveur de la publication d’un texte juridique prévoyant explicitement l’appel à des élections législatives et la dissolution officielle du Parlement.

Le 27 février dernier, le vice-président de l’Instance supérieure Indépendante pour les élections, Farouk Bouaskar, a déclaré à l’Agence (TAP), que l’instance est prête à organiser les prochaines échéances électorales et qu’une correspondance a été adressée au ministère des Finances aux fins de débloquer les fonds nécessaires à la tenue du référendum et des législatives anticipées.