Le groupement professionnel des boulangeries modernes, relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a exprimé, lundi, son inquiétude face à la persistance, depuis plus de 4 mois, du manque enregistré, dans toutes les régions et surtout sur le Grand Tunis, Kairouan et Monastir, en matière d’approvisionnement en farine et en semoule, alertant quant aux éventuelles répercussions de ce manque sur l’offre en pain.

Le groupement a appelé, dans un communiqué, le ministère du Commerce et du Développement des exportations à respecter ses engagements pour éviter une détérioration de la situation, surtout que cela coïncide avec le mois de ramadan. Le président du Groupement, fraîchement élu, Mohamed Jammeli, a dans ce sens à la TAP que « le ministère du Commerce n’a fourni, depuis presque 4 mois, que 30% des besoins des boulangeries modernes en farine et semoule « .

Jammeli a ajouté que « la situation s’est encore compliquée durant les deux dernières semaines, provoquant de longues files d’attente devant les boulangeries », appelant les autorités de tutelle a « fournir des quotas mensuels fixes en farine et semoule aux boulangeries pour qu’elles puissent poursuivre leur activité ». Il a, en outre, fait savoir que le manque d’approvisionnement en farine et semoule a contraint certaines boulangeries à arrêter leur activité, affirmant que prés de 10 boulangeries ont fermé leurs portes à Kairouan.

Le responsable a tenu à rassurer les citoyens soulignant qu’il n’y aura pas de crise si le ministère de tutelle respecte ses engagements en matière d’approvisionnement des boulangeries en farine et en semoule. Il a, à ce titre, appelé les citoyens à rationaliser la consommation du pain qui connait, chaque ramadan, une augmentation de 135% (pour les baguettes), mettant en garde contre les répercussions direct du gaspillage du pain sur les dépenses de compensation.

Il est à noter que le Groupement des boulangeries modernes et le ministère du Commerce avaient abouti, le 22 février 2022, à un accord sur un ensemble de demandes sectorielles qui avaient débouché à la suspension d’une grève de 10 jours. Cet accord comprend trois points essentiels : engagement du ministère à obliger les minoteries à approvisionner les boulangeries modernes en farine et semoule ; approvisionnement auprès de 6 minoteries au lieu de 3 ; création d’un comité d’organisation du secteur.

Le Groupement professionnel des boulangeries modernes regroupe plus de 900 boulangeries alors que le secteur des boulangeries modernes compte plus de 1300 boulangeries qui ont besoin mensuellement de 18 à 20 tonnes de farine et de semoule.