L’organisation « International Crisis Group » (ICG) a indiqué, dans son rapport intitulé » La Tunisie de Saïed : privilégier le dialogue et redresser l’économie » publié le 6 avril 2022, que Saïed devrait revenir à un ordre constitutionnel négocié à l’issue d’un dialogue national.

Depuis le 25 juillet 2021, les défis économiques et sociaux sont presque insurmontables, alors que le chef de l’Etat, qui a suspendu partiellement la Constitution, « multiplie les discours patriotiques et populistes et que l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis exercent des pressions accrues, ce qui pourrait renforcer la crise économique et sociale, déjà susceptible de conduire à la faillite du pays », lit-on dans le rapport.

Dans le même contexte, l’organisation a appelé à la mise en place d’un dialogue national et l’accroissement de la marge de manœuvre économique du gouvernement Bouden. « Saïed devrait alléger les mesures d’exception prévues par le décret 117 de septembre 2021 pour permettre à la cheffe de gouvernement de définir la politique économique de l’Etat et de faciliter la mise en place de ce dialogue », a ajouté l’ONG.

Quant aux partenaires internationaux privilégiés de la Tunisie, l’UE et les Etats-Unis, ils devraient encourager le président Saïed à mettre fin à l’état d’exception grâce à de nouvelles incitations économiques, d’après le rapport ». A défaut, Saïed pourrait être poussé vers une fuite en avant qui risquerait d’enclencher les scénarios les plus pessimistes, a averti l’organisation.

Ghada