Le pays n’a pas connu seulement les cinq  incendies « connus » survenus dans quatre  gouvernorats.  Mais il s’agit aussi, selon le porte-parole de la protection civile, Moaz Triaa, de 23 incendies en tout, que les unités de protection avaient éteints au premier jour de Aïd Al Fitr sur tout le territoire de la République.

L’incendie de Gabès :

Un incendie est survenu, ce lundi (2 mai 2022) matin, au marché du henné (connu aussi par le Souk de Jara) à Gabès, et  provoqué une grande confusion parmi la population. L’incendie a été maîtrisé par les  équipes de la protection civile qui se sont promptement déplacées sur les lieux du sinistre.

Des bénévoles et des activistes de la société civile se sont mobilisés aussi pour contribuer aux opérations de lutte contre  cet incendie  qui a craché ses flammes durant tout l’après-midi. 

Quant aux causes réelles de cet incident, elles n’ont pas encore été établies, d’ailleurs, une enquête a été ouverte et une cellule de crise a été  mise en place. 

Mardi matin, une réunion s’est déroulée au siège de l’Union Régionale de l’industrie et du commerce à Gabès dans le but de chercher des solutions urgentes à la catastrophe du marché du henné, en présence des commerçants concernés.

L’union a également publié un communiqué adressé au Président de la République, considérant que ce qui s’est passé est un élément   dévastateur pour le mouvement économique de la région.

L’incendie de Ben Arous : 

Durant la matinée de la même journée (lundi), qui coïncide avec le premier jour de l’Aïd, un autre incendie a eu lieu à Ben Arous et précisément dans une usine de tri de vêtements usagés (friperie) située dans la zone industrielle de Ben Arous. 

Finalement et après un travail  ayant  pris des heures, les équipes de la protection civile ont réussi à contrôler cet incendie qui s’est propagé sur une surface de 3.000 m².

L’incendie de Hammamet : 

En parallèle, une buvette en bois appartenant à un hôtel à Hammamet Nord a été ravagée par un incendie sans causer des pertes en vies humaines.

Les deux incendies de Bizerte : 

À Bizerte, un premier incendie est survenu au dépôt de bus de Jarzouna, affilié à la Compagnie Régionale du Transport de Bizerte.

Et après une intervention qui a duré 5 heures,il a été entièrement maîtrisé par les agents de la protection civile.

Ensuite, le même scénario s’est répété le soir mais  l’incendie s’est produit cette fois dans un local résidentiel au quartier Al Chorfa situé dans le centre-ville de Bizerte, et précisément dans l’une des chambres conçues pour stocker les vêtements prêts à porter.

Réactions : 

« Les incendies simultanés dans plusieurs quartiers ne peuvent être que criminels. Ou est l’État?», a commenté Badreddine Gammoudi, dirigeant du Mouvement populaire et membre du parlement dissous, dans une publication sur sa page officielle  Facebook.

Beaucoup ont considéré, en outre, que tout ce qui s’est passé a été également orchestré et commis dans le contexte d’une guerre politique.

 » Nos cœurs, le jour de notre fête, sont remplis de grandes peines pour notre peuple à Gabès.. « 

Pour sa part, et tandis que beaucoup l’ont accusée directement d’être derrière tout ça, le mouvement d’Ennahdha a publié un communiqué  de « compassion » , indiquant que l’intervention était également très faible par rapport à l’ampleur de l’incendie et que le vide au niveau de  l’autorité régionale avait un « impact important » .

Ce communiqué a été un sujet de critiques et même de moquerie sur les réseaux sociaux, où les internautes ont souligné que le mouvement d’Ennahdha qui n’a jamais bougé  face aux différentes catastrophes environnementales que la région avait subies lorsqu’elle était  au pouvoir, tente maintenant de régler ses propres comptes en exploitant cet accident.

Rym Chaabani