Comme si toutes les catastrophes environnementales qui existaient dans la région depuis des années ne suffisaient pas, , Gabès est une fois de plus confronté à un nouveau drame, et ses habitants se retrouvent confrontés à de lourdes pertes et contraints de payer pour des incidents dans lesquels ils n’ont rien à voir.

Les feux de l’incendie déclaré lundi dernier au Souk de Jara (marché du henné) ont ravagé  20 locaux commerciaux et toutes les marchandises existant dedans.

Mohamed Mrabet, commerçant et propriétaire d’un magasin et six autres espaces commerciaux totalement brûlés, a souligné lors d’une interview avec IFM que ces espaces font vivre toute sa famille élargie et a également appelé les autorités à intervenir et à les sauver « du désastre qui leur est arrivé » .

 Soulignant l’incapacité de la protection civile à faire face aux incendies en raison du manque d’équipement, l’activiste Seif Ayadi a salué, pour sa part, le rôle du Croissant Rouge de Gabès en se demandant :

 » Est-il raisonnable pour un responsable de la protection civile de déclarer que la flotte est limitée alors que la ville comprend la plus grande zone industrielle du pays et la plus dangereuse en termes de matériaux qui y sont stockés comme l’ammoniac et l’ammoniac, rapidement explosibles …  »

Interrogée par le Temps, l’activiste Rym Thabti nous a confié, en outre, que la solidarité citoyenne à Gabès en marge de ce drame est exceptionnelle au plein sens du mot et que tout le monde cherche à aider mentionnant que plusieurs initiatives seront lancées ( par les citoyens, les activistes et aussi par des hommes d’affaires) dans les jours qui viennent au profit de la région.

Dans le même contexte, elle a tenu à avertir ceux qui veulent faire des dons de tomber dans le piège de l’arnaque indiquant que seuls les Ribs lancés par l’autorité régionale et par les parties associatives comme Dar Gabès, sont fiables jusqu’à présent.

 Il est à noter que Rym est la fondatrice de  » Gabès Book » qui est actif sur les réseaux sociaux depuis environ 14 ans. Ce concept, a veillé sur plusieurs initiatives humanitaires à Gabès et a également travaillé sur la promotion de l’image de la région sur le plan social, culturel et touristique.

 Plan de travail et décisions de la Cellule de crise :

Il a été décidé de commencer à effectuer les contrôles nécessaires pour les magasins concernés et à déterminer les interventions à réaliser.

La municipalité de Gabès a également été invitée à mettre un groupe d’agents d’hygiène à la disposition de l’équipe technique chargée de procéder aux tests et aux examens des magasins incendiés pour effectuer les travaux de nettoyage nécessaires dans son voisinage. Il a été souligné aussi lors de la première réunion de la cellule de crise que tout le monde (institutions publiques et privées et particuliers) devrait contribuer à la restauration et à l’entretien des magasins qui ont été brûlé, afin d’aider le marché à reprendre son activité antérieure dès que possible, ainsi que de fournir le soutien nécessaires aux commerçants touchés par cet incendie.

 D’autre part, Taoufik Messaoudi, membre du Bureau exécutif de l’UTICA, a révélé l’allocation de 220 000 dinars répartis entre 100 000 dinars assurés par la municipalité de Gabès et 120 000 dinars promis par le Conseil régional de Gabès dans le but de faire face à cette catastrophe en plus de l’ouverture d’un compte afin collecter des subventions pour la restauration du marché endommagé.

Et selon le chargé de diriger le gouvernorat, Saber El Benbli, les dons seront consacrés à l’entretien et à la restauration des magasins endommagés dans le marché au henné, et une campagne de nettoyage commencera aujourd’hui pour les magasins endommagés et leurs alentours. Quant au numéro de compte courant pour la collecte de l’aide et les dons, il sera officiellement annoncé mercredi. Entre-temps, le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête pour incendie volontaire conformément aux articles 307 et 308 du Code Pénal et les causes de cet incendie sont toujours inconnues.

Pour rappel, le marché de Jara (connu aussi par le marché – Souk du henné) est classé comme un site de patrimoine protégé, et est l’un des sites touristiques distingués dans la région représentant une destination touristique pour un grand nombre de visiteurs de l’intérieur et de l’extérieur du pays, pour son caractère architectural spécial et en raison de son exposition de produits traditionnels authentiques et locaux (dont une grande partie provient de l’oasis).

Rym Chaabani