En réponse à l’appel lancé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), des journalistes et de différents activistes et défenseurs des droits de la liberté d’expression se sont rassemblés jeudi matin  afin de participer à la marche pour « la liberté de presse et de l’expression », qui s’est dirigée par la suite vers l’avenue Habib Bourguiba (au centre ville de Tunis) puis vers le Théâtre Municipal.

Pour sa part, le président du SNJT Mohamed Yassine Jelassi a considéré que « cette période est la pire de l’histoire tunisienne en ce qui concerne l’accès à l’information en raison de la politique de black-out systématique exercée par l’autorité avec la bénédiction du président de la République. »

Il convient de noter que le rapport annuel sur les libertés présenté jeudi durant la conférence de presse tenue jeudi matin avant la marche, a révélé le taux d’attaques enregistrés contre les journalistes en 2022, qui a atteint 214 attaques.

Ce rapport a souligné, en outre, l’impact de la situation exceptionnelle dans laquelle le pays vit depuis le 25 juillet, sur la liberté de la presse, y compris les poursuites contre les journalistes dans les affaires de sécurité de l’État et les affaires liées au terrorisme.

Pour rappel, le SNJT avait appelé à la participation à cette marche et à cette conférence en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse et avait considéré, en outre, que la liberté de presse est face à une menace imminente en Tunisie. 

Rym CHAABANI