Vous trouverez ci-dessous une traduction du texte de la communication du conseil national de l’UGTT qui vient d’être publiée tout à l’heure sur le site officiel de l’organisation :

Tunis le 23 mai 2022,

Déclaration du conseil administratif nationale

Nous sommes membres du comité directeur national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) réunit aujourd’hui, 23 mai 2022, présidée par le Secrétaire général Frère Noureddine Taboubi, et après avoir examiné la situation générale, suivi les derniers développements et cru en notre rôle national à ce moment délicat et établi le principe du dialogue et de la consultation et du respect des décisions des structures, des cadres et des autorités de décision, nous:

1- Nous renouvelons notre engagement en faveur du dialogue comme seul moyen de sortir de la crise complexe que traverse le pays, et rappelons la position de l’Union sur la nature du dialogue et ses objectifs, mécanismes et composantes, qui ont été inclus dans les déclarations du Bureau exécutif national et de l’Autorité administrative nationale et publiées dans les règlements de la vingt-cinquième assemblée, et considérons le décret n° 30 du 17 mai 2022 sur la création du comité consultatif national d’une nouvelle République qui n’a pas résulté d’une consultation ou d’un accord préalable et qui n’est pas à la hauteur des aspirations nationales et ne répond pas aux attentes des forces nationales honnêtes qui, lors de l’événement du 25 juillet 2021, a vu une occasion historique de rompre avec une décennie noire et de construire une voie corrective qui établit une véritable démocratie dans laquelle la justice sociale est le thème principal, et nous réitérons notre rejet de tout dialogue formel tardif et hâtif dans lequel les rôles sont définis unilatéralement, imposés et exclus par les forces civiles et politiques nationales, ainsi que d’un dialogue consultatif qui ne peut conduire à des accords sérieux et vise à recommander des résultats préparés qui sont individuellement abandonnés et imposés sur le chemin par la force et l’imposition du fait accompli, et considérons le dialogue demandé par le Président de la République après 10 mois d’attente, de rejet, d’hésitation et la méthode contenue dans le décret ci-dessus incapable de faire sortir le pays du pays. Sa crise va l’approfondir et la prolonger au point de démanteler ses membres et d’abolir ce qui a été accumulé par les générations successives, de sorte que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) refuse de participer au dialogue comme indiqué dans le décret.

2- Nous réitérons notre rejet de tout alignement ou retour à l’ère d’avant le 25 juillet, qui était dominée par l’échec et l’État transformé en un butin, et nous réitérons que nous affronterons les partisans du chaos et le retour au pouvoir à l’externalisation et l’intervention des états étrangères, prétendant défendre la démocratie qu’ils ont longtemps violée et attaquée en utilisant des organes de l’État. Nous considérons que le comité administratif national est en session permanante de suivi et nous nous réservons le droit plein et indépendant de prendre la position et la décision appropriées concernant le référendum, les prochaines élections législatives et toute autre position politique.

3- Nous renouvelons notre demande que le gouvernement mette en œuvre ses engagements en retirant la publication numéro 20, en mettant en œuvre des accords sectoriels, en promouvant les salaires minimums garantis et en engageant des négociations sociales pour ajuster les salaires dans les secteurs public et public, et en adoptant les recommandations du secteur public et des groupes du secteur public, qui prévoient une grève générale de protestation dans ces secteurs sous le titre « Défendre les droits économiques et sociaux des travailleurs » et assignant le Bureau exécutif national à suivre la mise en œuvre de cette décision et à déterminer son calendrier, ses arrangements et sa campagne de mobilisation afin de réussir cette décision en coordination avec les structures régionales et sectoriel. Et nous appelons toutes les structures syndicales à s’unir, à se mobiliser et à conjuguer leurs efforts.

4- Nous appelons l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat à mettre en œuvre son accord de janvier 2022 sur l’augmentation des salaires des travailleurs du secteur privé et l’accélération de la signature des projets d’amendement restants qui seront publiés dans le Journal Officiel.

5- Nous condamnons l’attaque féroce contre la force et le pouvoir d’achat des Tunisiens par des hausses de prix folles, l’aggravation des opérations de monopole, l’adoption de politiques monétaires impopulaires et ratées, y compris une augmentation des intérêts et la poussée du dinar tunisien, et l’appel à des mesures sociales urgentes en faveur des salariés et de toutes les femmes tunisiennes, en particulier, les handicapés et les personnes à faible revenu.

6- Nous condamnons l’emploi politique malveillant de visites étranges à Djerba, qui a été utilisé par certains pour se présenter à la normalisation avec l’entité sioniste usurpée à un moment où l’entité usurpatrice continue d’abuser du peuple palestinien par l’usurpation de la terre et la tentative d’effacer son identité, les meurtres et les assassinats, plus récemment l’assassinat de la journaliste martyre Shireen Abou Akleh à l’occasion du 74e commémoration d’El Nakbah de la Palestine, et condamne le silence des autorités et leur mépris face aux violations de la loi, y compris les voyages directs de certaines agences de voyages sionistes en Tunisie, et l’utilisation des passeports de l’entité occupante pour entrer dans les territoires. Nous appelons tous les syndicats, les syndicalistes et tout notre peuple à être vigilants contre l’infiltration de l’entité sioniste dans notre pays et à rejeter les justifications qui lui sont données par certains, profitant des circonstances difficiles que traverse notre pays.

Secrétaire général
Noureddine Taboubi

(Traduit par Rym)