Le lancement du projet « Renforcer des politiques de l’emploi et soutenir la création d’emplois basée sur les TIC pour les jeunes et les femmes en Tunisie » a eu lieu lundi 30 mai 2022 dans l’un des hôtels à Tunis, sous le patronage du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Dans ce contexte, une convention de partenariat a été notamment signée entre le ministre de l’Emploi et la directrice de l’OIT pour les pays du Maghreb.

Tenant compte du taux de chômage élevé au sein du marché de travail tunisien qui affecte particulièrement les femmes et les jeunes diplômés; les jeunes et les femmes chercheurs d’emploi, les organisations de la société civile et les institutions et les organisations nationales et régionales impliquées dans la gouvernance du marché du travail dans les gouvernorats cibles bénéficieront de ce projet.

Ce projet vise, en effet, à renforcer les capacités des institutions impliquées dans l’élaboration des politiques d’emploi pour la mise en œuvre efficace de ces politiques aux niveaux national et local, identifier les secteurs clés des TIC, identifier et accompagner les demandeurs d’emploi vers l’entrepreneuriat dans les TIC, et créer une approche décentralisée de la promotion de l’emploi à travers l’assurance d’un appui technique dédié aux autorités nationales, locales et aux partenaires sociaux.

S’étalant sur quatre années (jusqu’à novembre 2025), ce partenariat entre le ministère de l’Emploi, l’UGTT, l’UTICA, les organisations de la société civile, notamment celles des jeunes et des femmes et les institutions et autorités régionales, ambitionne de réaliser des changements concrets et visibles au niveau de ce marché à court et à moyen terme. 

 

Il convient de noter, en outre, que les gouvernorats cibles sont : Tunis, Sousse, Sfax, Mannouba, Kairouan, Zaghouan, Sidi Bouzid, Jendouba, Kasserine, Gabès. Un appui à la création directe d’emploi décents pour les jeunes et les femmes dans le secteur des TIC sera particulièrement focalisé sur les gouvernorats de Tunis, Sousse et Sfax.

Lors de son intervention, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi a appelé à réformer les conditions et les mécanismes de formation en Tunisie (s’adressant au ministère de la Formation), et à poser un diagnostic raisonnable et rationnel basé sur la réalité. « Nous devons apprendre de nos erreurs et croire en notre capacité de changer », a-t-il notamment martelé. 

Pour sa part, Samir Majoul, président de l’UTICA, a indiqué que les institutions du secteur se sont montrées résilientes après la crise du Covid, ce qui signifie que la Tunisie dispose de compétences dans ce domaine. « Nous devons être prêts à nous engager dans la nouvelle génération numérique et d’autres systèmes modernes qui représentent une opportunité de progrès économique et d’exploitation. » a-t-il ajouté.

Quant au ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Nasreddine Nsibi, il a déclaré que la coopération avec la partie coréenne, dans le cadre de ce projet, est basée principalement sur le bénéfice de l’expérience coréenne et celle de ses sociétés internationales de technologie de l’information. 

Le ministre a souligné, d’autre part, que les ressources financières offertes sont d’environ 5 millions de dollars et que cette somme sera toute allouée aux jeunes et l’accent sera également mis sur le soutien aux femmes, dans le but de créer des emplois grâce au domaine des technologies des informations et des communications.

Rym CHAABANI