Le renforcement de la digitalisation figure parmi les principales réformes structurelles prévues par le gouvernement tunisien, selon le document de « Suivi de la mise en œuvre de programme de réformes », rendu public, tard dans la nuit de vendredi, 3 juin 2022, au terme d’une réunion tenue, vendredi soir, à la Dar Dhiafa (Grand Tunis).

L’objectif est de rétablir la confiance des hommes d’affaires et de booster l’investissement privé, soutenir l’activité économique, améliorer l’efficacité et le rendement des administrations et des sociétés publiques, et partant « mettre en place les piliers d’une économie en mesure de faire face aux difficultés ».
Le gouvernement prévoit, dans ce cadre, de réviser le cadre législatif et celui régissant la gouvernance du processus de digitalisation, le développement des infrastructures, la mise en place des mécanismes nécessaires pour assurer la transition numérique de l’administration publique et garantir la sécurité cybernétique et lutter contre les crimes électroniques.
Il est prévu, aussi, de tirer le meilleur profit des bases de données, de la veille technologique et de l’intelligence artificielle, de renforcer les capacités humaines et de développer la culture numérique pour baliser le terrain à un écosystème d’entrepreneuriat innovant.
Jusqu’à présent, le gouvernement œuvre à finaliser le projet de couverture des zones blanches qui porte sur 94 localités, 164 écoles, 59 centres de santé de base et 180 mille citoyens.Ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National Stratégique « Tunisie Digitale 2020 ».
L’Etat prévoit également d’installer un réseau de fibres optiques au profit de près de 3400 établissements éducatifs, et de faire connecter 688 entreprises publiques, 624 municipalités et 165 établissements relevant du ministère de la Justice, au réseau de l’administration intégrée.
Le gouvernement a établi en outre une stratégie nationale de « Cloud Computing » et de renforcement de la capacité d’hébergement des centres informatiques et oeuvre en parallèle à accélérer la transition vers le protocole Internet IPv6.

Par ailleurs, une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle a été mise en place, outre la généralisation du système de signature électronique visuelle des documents administratifs et la conception d’un programme de réhabilitation destiné aux demandeurs d’emploi dans les métiers du digital.