Par Samia Harrar

 

L’espoir, jusqu’au bout de la nuit…  Quand bien même il serait question du maintien de la grève générale, décrétée par l’UGTT pour ce jeudi 16 juin 2022, suite aux échecs des négociations avec la partie gouvernementale. Qui aura apposé une fin de non-recevoir aux revendications de la Centrale syndicale. Et qui se défend pourtant, selon les dernières déclarations de son porte-parole, d’avoir contesté la légitimité des demandes sociales, érigeant son refus en principe, lors-même qu’il était juste question d’ajourner des échéances, qu’il n’aurait pas été possible d’honorer en l’état. Les « caisses » du pays étant quasi-vides, dans un contexte de guerre en Ukraine, qui aura impactée forcément la Tunisie. A l’instar de tous les pays du monde. Toutes proportions gardées cela vas sans dire.

Une impasse…  Sur un mur aveugle.  Qui ne pourra pas mener très loin. Sauf à creuser la « béance ». Et le déficit budgétaire dans son sillage. Un « brûlot » en somme, qu’il faudrait tâcher de manier précautionneusement afin qu’il n’explose pas dans les mains de ses « commanditaires ».  Et à la figure du camp d’en face, qui n’est pas l’ennemi d’en face, mais la partie avec laquelle il convient de s’entendre, et pas « quoi qu’il en coûte » afin de préserver la paix sociale et s’assurer, partant, de ne pas contribuer à mettre de l’huile sur le feu et de jouer ainsi, le jeu du véritable ennemi, qui doit se frotter les mains, à l’heure qu’il est, en attendant l’escalade. En vrai, c’est une estocade qu’il attend. En bonne et due forme. Il ne faudrait pas lui accorder ce plaisir…

L’UGTT est dans son rôle. Il est vrai. Mais il faut tenir compte d’un facteur essentiel :   le gouvernement, s’il promet se s’aligner sur toutes les revendications n’aura pas d’autre choix que de faire parjure. C’est à dire qu’il pourra tout au plus, gagner du temps, sur un temps qu’il ne maîtrise plus, comme l’ont fait les précédents gouvernements, dans l’arrière-pensée de lancer, par la suite, la « patate chaude » à ceux qui devront lui succéder. Cela n’est pas de nature à résoudre le problème.  Et il serait, à notre sens, trop hasardeux de s’aventurer, non plus, sur la piste qui voudrait que les membres du gouvernement, ayant participé aux dernières négociations avec le syndicat, se seraientt présentés pour ce faire, sans échéances, et sans plans préétablis.  La vérité c’est que la « ficelle » serait trop grosse, le cas échéant. Et impliquerait un refus total de faire avancer les choses, afin de sauver un pays qui n’en peut mais.  Ce serait alors, gravissime…

Un miracle aura-t- il lieu ? Il ne nous reste plus qu’à espérer que, et en dernière extrémité, les deux parties finissent par s’entendre. Afin d’éviter une grève générale, laquelle, même si elle viendrait à être « amortie » par le recours du gouvernement, à des mises en disposition pour assurer les services, pour ce qui concerne tout au moins, les secteurs vitaux, ne pourra que résonner, d’une manière assourdissante, comme un constat d’échec sans appel, pour une sortie de crise, qui n’aura que trop duré. Et dont il sera difficile, après cela, d’en augurer l’issue.  Des échéances de la première importance attendent le pays. Et des dangers le guettent de toutes parts. La « poire en deux » s’il vous plaît…