Depuis trois semaines on entend parler d’un projet financé par l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) et mis en œuvre par l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le « grand pas vers l’anticipation des besoins en compétences en Tunisie : Le Projet STED-AMT ».

Suite à l’atelier prospection technique « Déséquilibres entre offre et perspectives de compétences requises et élaboration des recommandations pour les chaines de valeurs Huile d’olive, Dattes et ses dérivés et Plastique technique »qui a eu lieu le 2 et 3 juin à Hammamet, les recommandations et les résultats ont été discutés, ce samedi 29 juin 2022 dans un atelier de restitution des études sectoriels sur les trois chaînes de valeur susmentionnées. Le ministre de l’Emploi Nasreddine Nsibi, le secrétaire général adjoint de l’UGTT Samir Cheffi, le représentant du président de l’UTICA Chiheb Salama, le directeur pays adjoint de la KOICA en Tunisie Hanvit Kim et la directrice du bureau de l’OIT à Alger ont été présents.

Alors en quoi consiste le projet STED et quels sont ses objectifs ?

Comme son nom l’indique, l’outil STED  » Skills for Trade and Economic Diversification » vise à contribuer à l’élaboration de politiques de développement des compétences qui aideront les pays à renforcer leur compétitivité dans un contexte d’ouverture des marchés, tout en édifiant ou en maintenant une structure économique saine et diversifiée, lit-on sur le site officiel de l’OIT.

STED est une méthodologie développée par l’OIT pour appuyer la croissance et la création d’emplois décents dans les secteurs à fort potentiel d’exportations et de diversification économique à travers l’intégration de la dimension de développement des compétences dans les politiques sectorielles, selon un guide explicatif.

Selon la même source, le processus STED se déroule en trois grandes phases  :

  1. La phase de démarrage qui consiste à identifier les parties prenantes du projet, mettre en place les instances de suivi et d’orientation et sélectionner les secteurs à cibler par le processus STED.
  2. La phase relative au diagnostic STED consiste à réaliser les consultations et les recherches nécessaires pour dégager les besoins en compétences et évaluer le niveau des compétences relatif aux principaux métiers qui permettent d’assurer la performance des chaînes de valeur étudiées.
  3. La troisième phase consiste à entamer l’application de ces recommandations et à travailler avec les partenaires pour mobiliser les décideurs, les ressources et les activités nécessaires à la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations proposées.

Le secrétaire général adjoint de l’UGTT Samir Cheffi a appelé à la poursuite des initiatives similaires à ce projet et a considéré que l’expérience coréenne dans ce domaine parmi les expériences réussites et considérables.

Ce projet se distingue des autres projets par sa démarche claire et proactive qui se base sur les négociations, les discussions approfondies et les accords.

Pour sa part, le représentant du président de l’UTICA, Chiheb Slama  a souligné que les intervenants des chaines de valeurs englobent les petits producteurs jusqu’aux entreprises les plus organisées. La technologie intervenante constitut des maillons qui vont être interreliés et développer les chaines de valeurs en commun.

Le ministre de l’Emploi  Nasreddine Nsibi a indiqué que l’huile d’olive et les dattes figurent parmi les sources de devises en Tunisie et  souligné, également, l’importance du secteur de plastique technique .

Nous avons besoin de prévoir  les besoins du marché de travail pour garantir la formation professionnelle ou continue nécessaire, a ajouté Nsibi.

Ghada DHAOUADI 

Article Assabah News