Depuis une certaine et ô combien lointaine année 2004 qui vit nos olympiques participer aux Olympiades, circulez il n’y a rien à voir concernant toutes nos sélections des jeunes toutes catégories confondues. Est-ce à dire que notre vivier est pauvre en éléments de valeur incapables de tenir la comparaison avec les autres rivaux ? Absolument pas et pour preuve, la plupart de ces joueurs font la pluie et le temps au sein de leur équipe séniors en Tunisie alors que les rapatriés jouissent de la confiance et du respect de leurs employeurs étrangers. N’étant nullement habilités à jauger la valeur et la compétence des différents staffs techniques ayant présidé durant ces décennies aux destinées de nos diverses sélections, nous nous contenterons de relever quelques points ayant été à l’origine de ces prévisibles débandades.

Une hibernation fatale décidée par la DTN

Personne ne peut nier la gravité de la récente pandémie du Covid 19 ayant dévasté la planète avec des millions de pertes humaines. Des mesures draconiennes préventives ont été prises partout dans le monde pour prévenir la propagation et les complications de ce fléau (distanciation physique, huis-clos, port des bavettes dans les vestiaires, gel hydroalcoolique, flacons individuels étiquetés, abolition des échanges des poignées de mains, etc). Mesures adoptées de facto par toutes nos fédérations sportives sports en salle compris. Mais notre FTF par le biais de sa Direction Technique Nationale y alla encore plus loin en étant plus royaliste que le roi (FIFA). Annulation pure et simple et toutes les compétitions à l’échelle des jeunes allant des poussins aux Elites avec autorisation aux fanions de continuer à jouer ! Mesures qui ne furent que partiellement suivies du reste du moment que les matches amicaux ont eu lieu à profusion et sans le moindre moyen de prévention. Trois saisons ou presque de farniente, d’oisiveté pour des organismes jeunes en pleine « préformation -formation » ont inéluctablement laissé des traces. Et surtout que l’on ne nous chante pas la périodicité des rassemblements des internationaux en stages. Des jeunes livrés à eux-mêmes durant de très longues périodes et appelés pour des stages ponctuels de quelques jours ne peuvent en aucun cas tirer profit de pareilles approche destinées uniquement à épater la galerie et à justifier des salaires faramineux perçus par les responsables…

Un calendrier ridicule

La reprise l’année dernière nous a gratifiés d’une programmation des plus ridicules concernant les minimes, cadets et juniors: Des équipes de grosses pointures se mesurant avec des adversaires appartenant aux divisions « très » inférieures avec des scores fleuves à l’arrivée ( 22-0), des clients ne pouvant plus reprendre le jeu en seconde mi-temps totalement sur les genoux lessivés et préférant se contenter d’une seule première période, d’autres optant carrément pour les forfaits ( même parmi les Elites), etc. Quel gain, quel apport, quelle compétitivité à récolter par les internationaux en se baladant de la sorte sur des terres battues à la limite du praticable avec une opposition quasi nulle ? Les DT des clubs retiennent actuellement  leur souffle de peur que la mascarade de la saison écoulée avec une programmation sectorielle ne se renouvelle encore une fois  !  Wait and see…
Mohamed Sahbi RAMMAH