Transmission, vaccination, isolement… Une étude espagnole publiée lundi 8 août permet d’éclairer un peu plus sur l’épidémie de « monkeypox ». Réalisée à Barcelone et Madrid du 11 au 29 juin, cette étude a été publiée dans la revue The Lancet lundi 8 août et permet d’en savoir plus sur la variole du singe.

Pour les auteurs de l’étude, plus de doute, le monkeypox n’est pas une maladie sexuellement transmissible mais elle se propage effectivement plus facilement durant des rapports sexuels. Elle démontre aussi, pour la première fois, que « des actes sexuels spécifiques sont associés à la localisation des lésions – en particulier, le sexe anal réceptif ».

« Notre étude renforce les preuves du contact peau à peau pendant les rapports sexuels en tant que mécanisme dominant de transmission du monkeypox, avec des implications importantes pour le contrôle de la maladie ». Pour arriver à cette affirmation, les auteurs évoquent une charge virale nettement supérieure dans les lésions par rapport à celles présentes dans les voies respiratoires.

Dans leurs conclusions, les médecins espagnols indiquent qu’il n’est donc pas nécessaire d’isoler les malades, la transmission par voie respiratoire étant très faible. La maladie risque en revanche de « se poursuivre dans les réseaux sexuels ». A noter que 92 % des patients se sont identifiés comme homosexuels, hommes bisexuels ou autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Côté vaccination, surprise : cette étude réalisée sur 181 patients, indique que 32 d’entre eux avaient été vaccinés contre la variole dans leur jeunesse. Pour les auteurs, cette donnée nouvelle « justifie une enquête plus approfondie pour mieux comprendre la protection offerte par la vaccination dans le contexte de l’épidémie actuelle ».

En attendant des résultats complémentaires, « en raison de la courte période d’incubation, la vaccination pré-exposition des groupes à haut risque est susceptible d’être plus efficace que la vaccination post-exposition pour le contrôle de l’infection par la santé publique », indiquent encore les scientifiques espagnols.

(avec agences et médias)