Pour accéder de la GP1 à Hammam-Plage ou Hammam-Chatt, deux possibilités sont offertes aux conducteurs. Bifurquer par la ville d’Hammam-Lif, traverser la Chaabia ou y aller par la voie la plus rapide en optant pour la prise de risque mortelle de traverser la voie ferrée par le truchement du passage à niveau.
Risque mortel ? Oui car ce passage quoique jouissant d’un feu signalétique et de barrières amovibles ne protège en réalité personne et pour cause. Les feux ont beau passer avec une régularité de métronome du rouge au vert, les barrières n’en ont rien à cirer, n’en ont cure. Elles demeurent impassibles, toujours abaissées 24h/24h !
Un embouteillage monstre est quasi-présent de jour comme de nuit. Car de guerre lasse, les conducteurs ont fini par snober cet obstacle permanent en prenant à tous les coups la décision de traverser vers l’autre rive dans les deux sens par réflexe, par habitude. Un danger de mort certain du moment que la voie ferrée desserve les trains des grandes lignes en plus des nombreuses navettes Tunis-Cité Erriadh-Bordj Cedria vis -versa.
Faut-il enregistrer une hécatombe de pertes humaines suite au télescopage probable d’un mastodonte avec une berline occupée par toutes les composantes d’une famille pour que le service technique de la SNCFT daigne régler cette défection et remette les barrières dans le bon sens ? Pareille manœuvre ne nécessite pas le déplacement des « lumières » de la société pour parer à cette anomalie et ne reviendrait point par trop chère financièrement parlant. Et quand bien même, la vie de nos proches ne mériterait-elles pas de tels sacrifices ?

Pourquoi ne pas nous en débarrasser ?

Faute de quoi, et si d’aventure leur réparation relève du domaine de l’impossible, il serait plus judicieux de carrément les faire disparaitre. De la sorte les conducteurs se fieraient uniquement aux signalisations lumineuses et le risque d’une tragédie définitivement aboli. Il y a urgence et pourvu que les responsables y remédient très rapidement car se lamenter après coup ne rimerait strictement à rien, bien au contraire.

Mohamed Sahbi RAMMAH