Par Samia HARRAR

Un bras de fer. Qui ne dit pas son nom mais qui le crie sur tous les toits, pour rameuter le badaud, en faisant fi de savoir que le « badaud » n’est pas (plus) dupe. Au point d’avaler une énième « couleuvre » dont le poison risquerait, cette fois-ci, puisque ce serait la fois de trop, de venir à bout de son dernier instinct de vie. En le précipitant, dans le gouffre sans fond, de la désespérance. Celui dont il est difficile de revenir. En tout cas pas indemne. Les lésions en seraient irréversibles, et les blessures : difficiles à cautériser.

Hatem Ben Salem, l’ancien ministre de l’Éducation n’a pas tort, de déclarer sur les ondes d’une radio locale (IFM), qu’il y aurait, de la part de l’Administration américaine et du FMI, volonté de porter le coup de grâce à la Tunisie qui fait de la résistance, en la poussant à « mourir de faim ». Cela pourrait s’appeler : « meurtre avec préméditation ». Pourquoi, pour qui ? Les chemins du seigneur étant impénétrables, il conviendrait de rappeler, à l’occasion à ces « messieurs-dames » du FMI, qui tiendraient en main, si l’on a bien compris, le destin de tout un peuple, qu’ils comptent asservir à leur idée puisque ce peuple en est à quémander la « manne », qui ne viendrait pas du ciel mais de leurs « coffres » triplement cadenassés, que justement, les « chemins du seigneur sont impénétrables… ». Et qu’il n’est jamais raisonnable d’insulter l’avenir.

Que convient-il de faire en ce cas ? Jeter les « gants » et abdiquer, en lâchant les rênes du pays ? Et le laisser partir à la dérive ?

L’ancien ministre de l’Éducation et activiste politique prônera la solution diplomatique. C’est à ce niveau-là, paraît-il, que l’on pèche le plus. Est-ce à dire qu’il faut tourner le dos, définitivement, aux bailleurs de fond à l’international, ou tenter plutôt de manœuvrer (diplomatiquement) pour les amener à de meilleures dispositions envers notre pays, qui n’en peut mais : là est la question à multiples inconnues. Il nous tarde, de trouver les réponses, qui seraient de nature à opérer un basculement, qui irait dans le sens d’un sauvetage, en bonne et due forme, du pays. Avec une Tunisie qui n’acceptera pas qu’un « capitaine », qui ne soit pas de son substrat et ne la porte pas aux « tripes », puisse en tenir le « gouvernail ». Non parce qu’elle serait soudainement, devenue xénophobe, mais parce que, en lieu et place du salut, il pourrait chercher à lagouverne saborder. Nous ne pouvons pas prendre ce risque.