La saison des Nobel est ouverte. Ce lundi 3 octobre, le prix Nobel de Médecine 2022 a été attribué au Suédois Svante Pääbo pour « ses découvertes concernant les génomes des hominines éteintes et l’évolution humaine ». Le paléogénéticien Svante Pääbo succède aux Américains David Julius et Ardem Patapoutian qui avaient été récompensés en 2021 pour leur découverte sur les « récepteurs concernant la température et le toucher ».

La Médecine ouvre les prix Nobel dont les vainqueurs seront annoncés dans les huit prochains jours. Les prochaines récompenses seront décernées selon le planning suivant :

  • Physique, le mardi 4 octobre à 11h45
  • Chimie, le mercredi 5 octobre à 11h45
  • Littérature, le jeudi 6 octobre à 13h
  • Paix, le vendredi 7 octobre à 11h
  • Économie, le lundi 10 octobre à 11h45

Dix ans de lauréats en Médecine

Avant David Julius et Ardem Patapoutian en 2021, voici les lauréats des dix derniers prix de Médecine :

  • 2020 : Michael Houghton (Grande-Bretagne), Harvey J. Alter (États-Unis) et Charles M. Rice (États-Unis) pour leur rôle dans la découverte du virus responsable de l’hépatite C.
  • 2019 : William Kaelin (États-Unis), Gregg Semenza (États-Unis) et Peter Ratcliffe (Grande-Bretagne) pour leurs travaux sur l’adaptation des cellules aux niveaux variables d’oxygène dans le corps ouvrant des perspectives dans le traitement du cancer et de l’anémie.
  • 2018 : James P. Allison (États-Unis) et Tasuku Honjo (Japon) pour leurs recherches sur l’immunothérapie qui se sont révélées particulièrement efficaces dans le traitement de cancers virulents.
  • 2017 : Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young (États-Unis), qui ont démonté les mécanismes complexes de l’horloge biologique.
  • 2016 : Yoshinori Ohsumi (Japon) pour ses travaux sur l’autophagie, processus par lequel nos cellules digèrent leurs propres déchets et qui, en cas de dysfonctionnement, déclenche la maladie de Parkinson ou le diabète.
  • 2015 : William Campbell (Irlande/États-Unis), Satoshi Omura (Japon) et Tu Youyou (Chine) pour leurs découvertes de traitements contre les infections parasitaires et le paludisme.
  • 2014 : John O’Keefe (Grande-Bretagne/États-Unis) et May-Britt et Edvard Moser (Norvège), pour leurs recherches sur le « GPS interne » du cerveau, qui pourrait permettre des avancées dans la connaissance de la maladie d’Alzheimer.
  • 2013 : James Rothman, Randy Schekman et Thomas Südhof (États-Unis), pour leurs découvertes sur les transports intracellulaires, qui font mieux connaître des maladies comme le diabète.
  • 2012 : Shinya Yamanaka (Japon) et John Gurdon (Grande-Bretagne), pour leurs travaux sur la réversibilité des cellules souches, qui permet de créer tous types de tissus du corps humain.

Nés dans l’optimisme de la Belle Époque il y a plus de 120 ans, les Nobel se retrouvent à nouveau confrontés au télescopage entre la célébration de « bienfaiteurs de l’humanité » et une année particulièrement lourde en tragédies, notamment avec la guerre en Ukraine.

(avec agences et médias)