La présidente du parti de « la Troisième République », Olfa Hamdi, a demandé « le report » des élections législatives de décembre 2022 et « la révision » de la nouvelle loi électorale qu’elle a qualifiée d’ « anticonstitutionnelle ». Il est grand temps, aujourd’hui, de changer le paysage politique en Tunisie, a-t-elle déclaré, mercredi, au cours d’une conférence de presse. Pour ce faire, a-t-elle lancé, les catégories sociales victimes de la crise et « des mauvais choix économiques » se doivent de « miser sur le parti de la troisième République ».

D’après Olfa Hamdi, son parti peut « remporter 82 sièges » si les conditions favorables étaient réunies pour « l’organisation d’élections équitables » où « l’égalité de traitement entre les candidats est garantie ». Elle a indiqué que son parti compte à l’heure actuelle 52 candidats aux législatives du 17 décembre 2022. Elle a, en outre, critiqué les partis politiques qui se préparent activement, mais « secrètement » aux élections législatives, alors qu’ils « clament tout le contraire devant l’opinion publique ».
Par ailleurs, Olfa Hamdi a désapprouvé les choix économiques du gouvernement d' »extrême droite » de Najla Bouden qui, selon elle, constitue « une partie du problème ». Elle a, dans ce sens, appelé à opérer « un changement à la tête du gouvernement et des ministères du Commerce et des Finances ».

En février 2022, Olfa Hamdi a créé son parti politique « la Troisième République ». En janvier 2021, elle est nommée Président-directeur général de Tunisair avant d’être limogée six semaines plus tard. Le ministre des Transports de l’époque avait, ainsi, justifié son renvoi : « Elle a commis beaucoup d’erreurs, n’a pas respecté le droit de réserve et ne s’est pas soumise aux autorités de tutelle. »