Interrogé par Le Temps News autour de sa participation dans la défense des deux avocats tunisiens Hayet Jazzar et Ayoub Ghedamsi, l’avocat français Martin Pradel a indiqué qu’il était présent pour « représenter le point de vue de l’Union internationale des avocats et celui du Conseil national des barreaux français, face à cette affaire », sur fond d’accusations prononcées contre des avocats poursuivis « pour outrage en audience, en violation du droit applicable alors qu’ils défendaient leurs clients victimes de mauvais traitements ». 

 

« Je suis intervenu à l’audience afin de présenter le point de vue de l’Union internationale des avocats, et du Conseil national des barreaux de France, qui défendent au quotidien les principes d’une justice forte et équitable, indépendante, impartiale et libre », a déclaré notamment Martin Pradel.

« Pour que la Justice soit équitable, il faut que le magistrat soit indépendant, et que l’avocat soit libre de tout plaider. C’est pour cette raison que la Tunisie s’est dotée d’une loi exceptionnellement avancée sur un plan démocratique, qui donne à l’avocat une immunité contre toute poursuite lorsqu’il parle en audience », a-t-il expliqué en soulignant que les poursuites contre maître Jazzar et maître Ghedamsi ont suscité le soutien des avocats du monde entier.

 

Pour rappel, Hayet Jazzar et Ayoub Ghedamsi ont comparu, hier mercredi 12 octobre 2022, devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis pour « atteinte contre un fonctionnaire public du système judiciaire », suite à une plainte déposée par une magistrate du tribunal cantonal de Carthage. Les deux avocats avaient été désignés, le 30 avril 2020, par la LTDH pour défendre une victime de violence (le jour de ladite « atteinte ») au tribunal de Carthage.

Rym