En marge de la marche nationale « de colère » organisée par le Parti destourien libre (PDL) hier, samedi 15 octobre 2022, la présidente du Parti Abir Moussi a déclaré que les citoyens venant participer de différentes régions ont été arrêtés par les forces sécuritaires en route et ont été empêchés par la suite de se diriger vers Tunis. Dans le même contexte, elle a accusé directement le Chef d’État Kais Saied en soulignant qu’il est responsable « d’empêcher des Tunisiens de participer aux protestations ». 

Moussi a indiqué, en outre, qu’il s’agit de la confiscation de certaines cartes d’identités nationales des personnes qui étaient en route pour rejoindre la marche. Entretemps, ces faits déclarés par Moussi n’ont pas représenté un obstacle quant à l’achèvement de cette marche et un grand nombre de sympathisants du PDL se sont rassemblés au niveau de la zone du Passage de Tunis mais ils ont été interdits d’avancer vers le ministère de l’intérieur par les forces sécuritaires présentes en masse sur les lieux. 

Selon les vidéos live publiées régulièrement sur la page Facebook officielle de Abir Moussi, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et les agents de la police. À travers sa dernière vidéo live, Moussi s’est adressée au peuple tunisien en déclarant : « Malgré les agressions et l’interdiction, la foule est venue rejoindre notre marche nationale. Maintenant je vais aller consulter un médecin à la suite de l’agression exercée contre moi et je vais rendre visite aux personnes agressées et transportées aux hôpitaux..», en soulignant qu’elle va lever la marche en réponse à son « devoir de protéger les participants ».

En s’adressant au président Saied, elle a ajouté : « Tu as vu ce qui s’est passé aujourd’hui ? Ce n’est qu’un début « à titre expérimental » et mets moi en prison ou fais ce que tu veux .. ». Il convient de noter, à cet égard, que cette marche, intitulée « marche de colère » et programmée conjointement avec la fête d’Évacuation, a été organisé par le Parti destourien libre (PDL) dans le but d’exprimer le refus de toutes les politiques et les décisions menées et énoncées par le pouvoir en place et précisément par le président Saied qui représentent, selon Moussi, « des atteintes aux intérêts des tunisiens et une démarche de destruction du pays ». 

Rym  

Photos : Mounir Ben Brahim