Des étudiantes à Sfax observent depuis trois jours un sit-in « ouvert » à la cité universitaire Sidi Mansour pour réclamer l’amélioration de la qualité des plats fournis aux étudiants. Interviewée par Le Temps News, la chargée des services universitaires à Uget-Sfax, Ahlem Ragoubi, a affirmé qu’elle participe depuis plus de trois jours à ce sit-in ouvert avec 3 autres étudiantes. Témoignage.

« Certains étudiants ont trouvé auparavant des insectes (cafards, vers.. ) dans les plats universitaires servis à la cité et lorsque j’ai contacté le directeur il m’a dit que tout va être récupéré. Mercredi soir, j’ai trouvé moi-même un ver dans le plat. Nous avons informé le directeur que ce fait devenu fréquent met en danger la santé des étudiants. La réaction du directeur, qui a refusé de traiter le problème nous a poussé à entamer un sit-in, en signe d’escalade », a-t-elle expliqué en soulignant que les étudiantes ont plusieurs autres revendications, dont l’amélioration des conditions d’hébergement, notamment de l’infrastructure sanitaire.

D’après l’étudiante, 4 douches seulement sont utilisables au bâtiment consacré pour la résidence universitaire des étudiantes des droits alors que tous les autres sont hors d’usage. « Chaque bloc dans le foyer comprend 3 toilettes partagées exactement par 16 étudiantes pour chaque secteur.. Certains secteurs n’ont pas de toilettes tandis que d’autres ont une seule utilisable. » 

 

 

D’autre part, Ahlem Ragoubi a indiqué que les participantes au sit-in sont soutenues par leurs collègues résidentes à la même cité, mais aussi par les étudiants et étudiantes des facultés voisines comme la faculté des lettres et des sciences humaines de Sfax. Cela est sans compter le soutien de la société civile locale, notamment de la branche sfaxienne de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH). « Malgré les perturbations, les provocations et les restrictions exercées par l’administration, le soutien des étudiantes pour nous était formidable. Finalement, nos demandes sont claires : Des plats propres, des douches et des toilettes utilisables et la levée des déchets accumulés dans la cité et à ses alentours.. », a-t-elle ajouté.  

Rym CHAABANI