Empressons-nous de souligner d’emblée que la rencontre mettant aux prises les Bizertins et les  » sang et or » n’était nullement déterminante quant au devenir immédiat des protagonistes en présence. Un match de début de saison ne portant pas tellement à conséquence du moment que les opportunités de rachat pour les uns et pour les autres sont des plus nombreuses. Autre constatation à mettre en exergue, les relations amicales voire fraternelles entre les joueurs des deux camps pour preuve les accolades mutuelles au coup de sifflet final de la confrontation.
Le banc des visiteurs pilonné d’entrée
C’est désormais devenu malheureusement une habitude dans certains de nos stades : Pilonner le banc des visiteurs tout au long des débats histoire de contraindre le staff technique de s’abriter dans la guérite et de ne point diriger et conseiller ses poulains depuis la zone technique qui lui est réservée.Nader Daoued manqua de pot à Bizerte et échappa miraculeusement à de très graves complications pouvant mettre son pronostic vital en jeu et pour cause. Une grosse pierre provenant des gradins le mit KO debout avec une large entaille du cuir chevelu. Beaucoup de chance oui, car il aurait pu présenter une embarrure (fracas de la boite crânienne avec perte classique de substances cérébrales !). Une lourde chute avec un sujet obnubilé qui fit accourir tout son banc, les joueurs des deux bords, le corps arbitral à la rescousse. Le staff médical de l’Espérance ST préféra déplacer par ambulance son entraineur vers les vestiaires plutôt que de le trimballer vers l’hôpital. Trois points de suture sur place lui furent administrés avec surveillance médicale assidue du blessé qui se remit heureusement rapidement de sa commotion cérébrale.
Le match aurait dû être arrêté.
Le plus malheureux dans l’affaire et qui interpelle terriblement selon Nader Daoued sur les ondes de IFM, les sollicitations des joueurs Cabistes sommant les accompagnateurs de l’Espérance de « dégager » le blessé de la pelouse pour qu’ils reprennent le jeu ! Autre fait singulier à relever : Selon les textes en vigueur, tout membre porté sur la feuille du match blessé par un corps étranger au déroulement du match (ce fut le cas d’espèce à Bizerte) engendre automatiquement l’arrêt définitif de la rencontre par l’arbitre. Ni Yosri Bou Ali, ni le quatrième Mahmoud Ksiaa, ni les commissaires et autres représentants de la Ligue n’osèrent mettre cette clause à exécution. Ignorance des textes, ambiance électrique, peur de la réaction du public ? Allez savoir !

Abou Oussama