Alors que 35 000 participants venant d’environ 200 pays participent au 27ème sommet pour le climat tenu cette année à Charm à El-Cheikh en Égypte, la famille du jeune activiste détenu Alaa Abdel Fattah se bat pour sauver la vie de son fils ayant déclaré une grève de la faim partielle depuis plus de 213 jours dans la prison en guise de protestation contre tout ce qu’il a vécu pendant 9 ans ( poursuites, arrestations, maltraitance, violations de ses droits humains… ). Il convient de noter, entre autres, que la grève partielle de Alaa s’est transformée en grève totale depuis une semaine et est devenue une grève de la faim sèche suite à sa décision de ne plus boire de l’eau depuis environ 3 jours.

En marge de la conférence de presse COP27 tenue ce lundi, 08 novembre 2022, Sana Seif était présente sur les lieux et a également présenté la situation de son frère devant différents médias internationaux.

Dans le même contexte, les trois journalistes égyptiennes : Imen Ouf, Mona Selim et Racha Azab ont décidé d’entamer à partir du 07 novembre 2022 une grève de la faim et ont notamment lancé un sit-in au siège du Syndicat égyptien des journalistes. Au fait, ces journalistes appellent à travers cette action à la libération immédiate de Alaa Abdelfattah, la détention des journalistes arrêtés et la cessation des poursuites contre les journalistes pour des affaires relatives à la liberté de l’expression et de publication. 

Une vague de solidarité internationale..

À l’échelle internationale, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé ce mardi à la libération immédiate de Alaa Abdelfattah. D’autre part, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat, a considéré durant le briefing régulier de l’ONU à Genève que la vie du détenu égyptien est en grand danger. 

En Tunisie, un nombre des organisations de la société civile ont appelé dans un communiqué publié ce lundi 7 novembre 2022, toutes les forces nationales tunisienne à participer à un rassemblement qui se tiendra ce mardi, 8 novembre 2022, devant le siège du SNJT, en guise de solidarité avec l’activiste, blogueur et défenseur des droits de l’homme égyptien Alaa Abdel Fattah, qui entame une grève de la faim en prison depuis le 1er novembre courant. 

La société civile tunisienne avait annoncé auparavant son adhésion à la campagne internationale appelant à la libération de l’activiste égyptien. La liste des signataires de ce communiqué conjoint comprend environ 30 organisations et associations y compris : l’association femmes et citoyenneté, l’association Calam, la LTDH, le site Al Katiba, le site Kashf Media, le SNJT, l’association Legal Agenda, l’ATFD, le FTDES, etc…

Qui est Alaa Abdelfattah ? 

Né en 1981 au Caire, Alaa Abdelfattah est un militant de gauche, défenseur des droits humains, blogueur et informaticien qui a grandit dans une famille d’activistes politiques communistes et droits humanistes. Compte tenu de ses engagements et de ses activités d’opposition, Abdelfattah a été arrêté et emprisonné plusieurs fois durant l’époque de Hosni Moubarak (en 2006) et de Mohamed Morsi (en 2013), ect … 

Selon sa famille et ses camarades, les affaires pour lesquelles il est actuellement emprisonné n’ont aucun rapport avec la violance, le terrorisme ou l’incitation mais il s’agit plutôt de l’accusation de « diffusion des informations pouvant compromettre la sûreté publique».  

Rym Chaabani