Des photos et des vidéos filmant l’agression des enseignants suppléants à Kairouan ont été partagées en masse depuis lundi sur les réseaux sociaux. Dans le même contexte, les branches de certaines organisations nationales ont dénoncé, dans un communiqué datant du 14 novembre courant, ce qui a été qualifié d’« agression policière exercée contre un groupe d’enseignants suppléants devant la délégation régionale de l’éducation à Kairouan ce lundi » tout en exprimant leur « solidarité absolue et inconditionnelle avec eux dans leur lutte pour leurs revendications légitimes ».

Interrogé par le Temps News, le membre de la branche régionale de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme à Kairouan, Walid Aouissaoui a indiqué que l’équipe de la branche de la LTDH, qui était à certain moment présente sur les lieux, a témoigné une violence inégalée contre les enseignants suppléants ce lundi. 

« Il s’agissait auparavant de quelques comportements individuels quant à des incidents et des violations similaires, mais ce qui s’est passé hier est totalement différent et nous avons témoigné d’une violence inégalée. Certains cadres de différents corps sécuritaires, dont les noms sont liés à l’intervention violente, étaient présents sur place. Après les agressions des enseignants suppléants, nous nous sommes divisés, en tant que membres de la branche de la LTDH de la région, en deux groupes. Le premier groupe s’est dirigé directement vers le district de sûreté nationale afin de suivre le déroulement des procès et de veiller à ce que les enseignants arrêtés ne soient pas détenus. Le deuxième groupe s’est dirigé vers le siège de la délégation régionale de l’éducation dans le but d’accompagner le reste des enseignants manifestants qui étaient encore là bas », a-t-il expliqué.

L’activiste a souligné que d’autres enseignants ont été gravement agressés à l’instar de Walid Yaacoubi qui a été victime d’une lésion oculaire et va, pourtant, comparaître devant le procureur général pour « outrage à un fonctionnaire public » avec deux de ses collègues. Aouissaoui nous a affirmé, en outre, que des poursuites judiciaires seront lancées contre les agresseurs des enseignants. 

Rym