Dans le cadre de la coalition nationale associative des luttes contre les violences faites aux femmes (CNAV), la militante des droits humains et ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) Ahlem Belhaj a élaboré une étude de terrain autour des difficultés et des combats vécus par les femmes victimes de violence entre les différentes institutions et sous l’effet de divers facteurs et obstacles. 

Intitulée « Les trajectoires de lutte contre la violence faite aux femmes : Entre blocage et résilience », cette étude a été menée en coopération avec la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, l’Association tunisienne des femmes démocrates et la Ligue des électrices tunisiennes. Ces trois organisations (Ltdh, Atfd et Let) ont pris en charge la mission du recrutement de la population étudiée comprenant 50 femmes victimes de violences dont l’âge est supérieur à 18 ans. Ayant signé un formulaire de consentement pour participer à cette étude, 10 parmi ces femmes sont célibataires, 2 sont financées, 23 sont mariées et 8 sont en instance de divorce. En contrepartie, 7 autres femmes sont divorcées. D’après la même étude, le cycle de la violence conjugale est composé des quatre phases suivantes : climat de tension, explosion de la violence, justifications et excuses et finalement la phase qualifiée de « phase de miel, cadeaux et promesses ». Quant à la « stratégie de l’agresseur », la même source mentionne qu’elle est composée des 6 étapes qui suivent : la séduction de la victime, le passage à l’isoler, la dévalorisation de la victime, l’inversement de la culpabilité, l’instauration d’un climat de peur et finalement l’assurance de son impunité. 

Toutes les formes de violence (physique, psychologique, sexuelle, économique et politique) étaient présentes dans les cas étudiés. D’autre part, les parcours de lutte contre la violence sont identifiés comme suit : services du ministère de l’intérieur, services du secteur de la santé, services du secteur de la justice, services des affaires sociales, services du ministère de la femme, la société civile et les associations féministes. 

Il convient de noter que l’étude est disponible sur la page Facebook officielle de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). Cette étude a été appuyée par des membres d’Oxfam – Tunisie, la Coopération Espagnole et l’Aecid. 

Rym