Intitulée  » Lecture de la scène politique d’une perspective féministe « , une rencontre virtuelle première en son genre s’est tenue hier sur l’application Clubhouse en la présence de plus de 500 participantes et participants. En fait, il s’agit de la première chambre ( room ) féministe lancée dans cette application. Cette rencontre a été, en outre, l’occasion d’aborder diverses questions à l’instar du non respect du principe de la parité ( au niveau des politiques menées par l’État et aussi au sein de la majorité des structures politiques ) et l’élimination des femmes au niveau de la vie publique.

Dans le même contexte, certaines femmes universitaires, activistes politiques, sociales, syndicales et droits humanistes, ont présenté des perceptions pour lutter les différentes manifestations de violences politiques et sociétales exercées contre les femmes et visant à les écarter de la prise de décision et même en ce concerne la recherche de solutions pour surmonter la crise que le pays traverse, et ce, en s’appuyant sur des arguments et des faits inspirés de leurs propres expériences personnelles.

Des personnalités publiques et politiques ont fait partie des intervenantes et intervenants, notamment des membres de certaines organisations nationales et des dirigeantes dans quelques partis politiques.

Des initiatives et des mouvements purement féministes à l’horizon ? 

S’agissant de la situation politique actuelle, certaines intervenantes ont réitéré leur rejet du processus politique et électoral basé, selon leurs dires, sur une élimination systématique des femmes. D’autres ont exigé la concrétisation de ce refus et le lancement de certaines actions protestataires de terrain. Dans le même contexte, une partie des participantes se sont mises d’accord sur le fait que les femmes activistes et les organisations tunisiennes féministes sont capables de présenter des initiatives nationales purement féministes et des projets alternatifs élaborés par des personnes ayant des compétences accompagnées d’un ensemble de principes féministes et progressistes.

En somme, ce qu’on peut conclure c’est que ce débat a ouvert la voie à la fondation d’un noyau d’activités comprenant des membres de nombreuses sensibilités politiques et civiles démocratique, progressistes et adoptant le principe de l’égalité pleine et effective. D’ailleurs, les organisatrices ont affirmé, à la fin de cette rencontre virtuelle, que d’autres événements pareils seront organisés prochainement pour poursuivre les discussions et l’échange des idées. Il est, toutefois, important de noter qu’un remarquable mécontentement et une grande détermination à traduire une sorte de contestation progressive en actions concrètes, ont été fortement présents. 

Rym CHAABANI