Des journalistes de la radio Shems Fm se sont rassemblés, ce jeudi, devant le siège du gouvernement à la Kasbah, pour dénoncer la détérioration de leur situation. Les journalistes de cette radio confisquée depuis 2011 ont dit rejeter une politique de « tergiversation  » et d’ « atermoiement « , poursuivie pour le gouvernement dans le versement de leur dossier.

D’ après Khaoula Sliti, présidente de la section du SNJT à la radio  » Shems Fm « , les journalistes protestataires critiquent ce qu’ils qualifient de  » mépris avec lequel cette institution a été traitée par les autorités de tutelle comme ils dénoncent la politique d’indifférence adoptée par le gouvernement concernant le non-paiement des salaires « . Pour Sliti, les autorités « ont étouffé la voix de ce média important dans les régions, sur fond de crise qui s’exacerbe chaque jour ».  » Tout le personnel de la radio a été surpris hier, mercredi, lorsque la diffusion des programmes de ce média a été brusquement interrompue. C’est une question très grave qui touche la liberté d’expression « , a-t-elle averti.

Pour sa part, Nafisa Hosni, membre du Syndicat de la radio, a jugé  » illogique que l’Etat interrompt la diffusion des programmes de ce média confisqué et qui connaît des difficultés financières graves « . Hier, une source à la présidence de la République sollicitée par la TAP a révélé que la suspension de la diffusion des programmes de Radio Shems FM par l’Office national de la télédiffusion n’a absolument aucun lien avec la liberté d’expression. Cette décision a été prise par l’Office après l’expiration des délais de paiement des arriérés de la station ainsi que d’autres médias. La même source a précisé qu’un délai de grâce jusqu’à fin janvier dernier a été accordé à ces médias pour la régularisation de leur situation financière. Sur un autre plan, la même source assure que la situation de Shems FM et de ses employés sera régularisée dans le strict respect de la loi.