Lors d’une déclaration accordée au Temps News, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Mohamed Yassine Jelassi, a confirmé qu’une plainte a été déposée à son encontre pour « outrage à un fonctionnaire, entrave à la liberté de circulation et perturbation du mouvement » tout en soulignant qu’il n’a pas reçu une convocation à comparaître devant la brigade concernée. D’après ses mots, l’avocat ayant accompagné l’activiste politique Wael Naouar, lors de sa comparution devant la brigade criminelle, mardi 21 février, lui a confirmé l’existence d’une plainte contre lui et contre un nombre d’autres activistes civils et politiques, et ce, dans le contexte d’une manifestation organisée le 18 juillet 2022 devant le théâtre municipal de Tunis contre le référendum.  

« La protestation en question n’a témoigné aucune perturbation du mouvement… Pour ma part, j’étais présent en tant que journaliste pour assurer une couverture médiatique de cette mobilisation », a-t-il expliqué. Le président du SNJT a considéré que le but de cette plainte est de cibler le Syndicat dans le contexte de ses récentes positions en ce qui concerne différentes affaires publiques et de ses positions relatives à la défense des droits et des libertés, des droits des journalistes et de la liberté d’expression. 

« L’affaire va au-delà du fait que je suis président du Syndicat des Journalistes, parce que je suis un journaliste avant tout. Il s’agit d’un ciblage explicite des journalistes, du Syndicat et des voix critiques et dissidentes en général. Mais finalement, nous ne renoncerons pas à nos principes et nous continuerons à défendre nos valeurs, notamment la liberté de presse et d’expression », a-t-il ajouté. 

Rym