Des Pesticides à usage agricole interdits: Les autorités appelées à appliquer strictement la loi

Les autorités tunisiennes sont appelés à renforcer le contrôle et appliquer strictement la loi relative à l’importation des pesticides à usage agricole, dont une bonne partie est extrêmement dangereuse pour la santé et l’environnement, ont affirmé des experts lors d’une formation organisée, mi-février 2023, à Tunis, par l’Association tunisienne de la permaculture (ATP).
Le pays continue en effet, à importer des pesticides non seulement interdits dans leurs pays d’origine mais aussi par la loi tunisienne, ont-t-il affirmé. il avait importé environ 33 pesticides dangereux, alors qu’ils sont bannis en Europe, selon un rapport réalisé par l’Association de l’Education Environnementale pour les Futures Générations AEEFG, en collaboration avec le Réseau International pour l’Elimination des Polluants (IPEN), rendu public en 2020.
Il s’agit d’une infraction à la loi tunisienne relative à l’importation des pesticides à usage agricole, car conformément à l’article 3 du décret du 15 novembre 2010, (modifie et compléte celui du 28 décembre 1992), un original de l’attestation d’homologation mentionnant que le pesticide à homologuer est en cours d’utilisation dans le pays d’origine à la date du dépôt de la demande est exigé.
L’attestation doit être délivrée par les autorités officielles du pays d’origine et une copie certifiée conforme à l’original doit être délivrée par l’ambassade de Tunisie du pays d’origine pour attester de la validité de ce pesticide dans le pays d’origine.
En 2018, la Tunisie a importé 240,5 tonnes de pesticides à usage agricole interdits ou soumis à des restrictions au sein de l’Union européenne, dont 35 kilogrammes de cyanamide, substance très irritante pour les yeux et le tractus respiratoire, selon un rapport de Bublic Eye et Green Peace, concernant la liste des pays importateurs de pesticides toxique de l’Union européenne.
Une étude du ministère de l’Agriculture confirme en outre, que près de 50% des pesticides en Tunisie ne sont pas utilisées de manière rationnelle. Cette étude sur « le projet d’intensification de l’agriculture irriguée en Tunisie-plan de lutte anti-parasitaire », rendu public en mars 2018, fait ressortir que sur 276 matières actives étudiées, 84 sont associées à au moins un effet sur la santé.
En effet, les matières actives utilisées en Tunisie présentent une toxicité assez élevée, notamment celles utilisées pour les fongicides (ce qui est logique au vu des proportions d’utilisation des fongicides en Tunisie), conclut l’étude.

Agri-entrepreneurs: Appel à candidature dans les filières de plantes médicinales et la Noire de Thibar

Un appel à candidatures vient d’être lancé au profit des jeunes agri-entrepreneurs à Beja, dans les deux filières de plantes aromatiques et médicinales (PAM) et d’élevage de la Noire de Thibar (une race de mouton reconnue officiellement en 1945 en Tunisie et au Moyen-Orient.Initié par l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), l’Institut national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT) et la FAO, cet appel à candidatures, ouvert jusqu’au 5 mars 2023, est destiné aux projets en cours d’installation ou en développement.
Sauver le Martinet pâle, allié des humains contre les insectes
Le Martinet pâle, oiseau allié des humains dans la lutte contre les insectes volants comme les moustiques et les mouches est de retour en Tunisie, annonçant l’arrivée du printemps. Son retour intervient après une longue migration à partir de l’Afrique tropicale alors qu’une importante baisse des effectifs de cet oiseau est constatée sur une grande partie de son aire de répartition depuis quelques décennies, selon l’Association des amis des oiseaux (AAO) .
Idem pour les hirondelles et de nombreuses autres espèces insectivores. La baisse des effectifs de ces espèces d’oiseaux est expliqué, notamment, par la raréfaction des proies en raison d’un usage massif et croissant des insecticides et le manque d’emplacements pour nicher, affirme l’association.
Le martinet pâle est l’une des espèces de martinets le plus répondues en Tunisie. Ces oiseaux nichent dans les villes et construisent leurs nids dans les petites cavités des immeubles et les fissures des murs Ces oiseaux ont 2 pontes annuelles de 2-3 œufs, entre fin avril et mi – juillet .
Les martinets sont en quelque sorte des « insecticides naturels » très efficaces puisque chaque oiseau peut manger plusieurs milliers d’insectes volants par jour, d’après la même source.
l’AOO Oeuvre depuis des années, pour le sauvetage des martinets. Elle récupère, chaque année, des dizaines d’oiseaux en détresse afin de les réhabiliter et libérer dans la Nature.
Le Gabon abrite le  » One Forest Summit « , les 1er et 2 mars 2023
La capitale gabonaise Libreville abrite, les 1er et 2 mars 2023, le  » One Forest Summit « , consacré aux enjeux forestiers et à la préservation des forêts tropicales, qui sont au cœur des enjeux climat et biodiversité.
 » Ce sommet sera l’opportunité de faire progresser et renouveler notre ambition collective concernant qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité. La promotion d’une solidarité Nord-Sud, centrale pour la protection de ces réserves vitales, sera également un élément clé « , lit-on sur le site Oneplanetsummit.fr.
Des chefs d’Etats et de gouvernements, des représentants d’organisations internationales, des institutions financières, des représentants du secteur privé et d’ONG internationales sont attendus à cette 6ème édition du sommet One Planet Summit, Co-organisé par la France et le Gabon.
L’édition actuelle cible de nouveaux engagements et des initiatives concrètes concernant, entre autres, la promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier, le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.

Méditerranée: Un nouveau Plan d’action régional pour le transport

Un nouveau Plan d’action régional pour le transport (PART) en Méditerranée jusqu’en 2027 a été approuvé, lors de la 2e conférence ministérielle sur les transports de l’Union pour la Méditerranée (UpM), tenu en ligne, le 9 février 2023. Le Plan oeuvrera notamment à améliorer l’efficacité des systèmes de transport et de mobilité, à inclure des objectifs de réduction des émissions dans les stratégies nationales intégrées de transport, à encourager l’utilisation de véhicules moins polluants, de carburants alternatifs et de transports électriques, de poursuivre la mise à jour des plans et programmes nationaux pour le déploiement de systèmes de transport intelligents…
Le PART propose une série d’actions, dont la validation politique d’un Réseau Transméditerranéen de Transport (RTM-T), lequel contribuera à l’expansion, à la consolidation et à l’approfondissement de l’intégration régionale. Au niveau de transports maritimes, le PART invite les économies de la région à adhérer aux accords internationaux dans les domaines maritimes et portuaire, d’amélioration l’efficacité portuaire, et de développer le transport maritime, étant donné qu’il constitue le principal canal d’échanges à travers la région méditerranéenne. Pour ce qui est des transports terrestres, le Plan préconise de faciliter le transport transfrontalier routier, en mettant en vigueur des accords et conventions internationales, veillant à assurer le rapprochement règlementaire, améliorant l’état technique des véhicules en circulation dans la région… Coté Aviation civile, les actions proposées porteront sur la promotion de l’Espace Aérien Commun Euro-Méditerranéen (EACEM), le partage des meilleures pratiques en termes de libéralisation du marché aérien, et l’engagement dans l’approche de la politique  » Green Airports « , afin de réduire l’impact environnementale des infrastructures et toutes les activités de transport. Le Plan recommande, dans ce cadre, d’encourager le déploiement de carburants renouvelables et à faibles émissions de carbone ainsi que d’utiliser d’avions neufs, plus propres et plus silencieux, en révisant les redevances aéroportuaires et en écologisant les mouvements au sol dans les aéroports .