Le film algérien « Houria » sera projeté dans les salles de cinéma tunisiennes à partir du 15 mars 2023. Après le succès de son premier long-métrage « Papicha », la réalisatrice algérienne Mounia Meddour revient avec une nouvelle fiction centrée sur des personnages féminins algériens marquants. La réalisatrice continue ainsi à explorer la société algérienne actuelle avec ses problématiques actuelles et ses richesses humaines et linguistiques.

 

Comment est née l’histoire de HOURIA ? La réalisatrice explique : « Au départ, il y a eu l’envie de continuer à explorer la société algérienne actuelle avec ses problématiques actuelles et ses richesses humaines et linguistiques. Avec HOURIA, je me replonge dans l’histoire algérienne actuelle pour raconter l’histoire d’une jeune danseuse qui va se métamorphoser à la suite d’un accident. Venant du documentaire, j’aime puiser au fond de moi des souvenirs et des expériences pour les retranscrire en fiction au cinéma. À la suite d’un accident, double fracture de la cheville, j’ai vécu une longue rééducation qui m’a immobilisée pendant quelque temps. J’avais envie de raconter l’isolement, la solitude et le handicap. Mais surtout la reconstruction. Houria va finalement devenir encore plus forte après cette renaissance. Elle va devenir elle-même. C’est ainsi que j’ai imaginé le personnage de Houria, une héroïne grandiose par son endurance, à l’image de cette Algérie, blessée mais toujours debout ».

Après des études de journalisme à la faculté d’Alger, Mounia Meddour obtient une maîtrise en information et communication à Paris 8. En 2000, elle se forme au cinéma à La Fémis et à la production au Centre Européen de Formation à la Production de Films. Elle réalise plusieurs documentaires : TIKDJA, LA CARAVANE DES SCIENCES, PARTICULES ÉLÉMENTAIRES, LA CUISINE EN HÉRITAGE. Son documentaire CINEMA ALGÉRIEN UN NOUVEAU SOUFFLE s’intéresse aux jeunes réalisateurs de sa génération qui ont vécu la « décennie noire». Son premier long métrage PAPICHA réalisé en 2019 obtient le prix Sopadin du meilleur scénario, est ensuite sélectionné à Un Certain Regard. Il représenté l’Algérie aux Oscar dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère. PAPICHA remporte le César du meilleur premier film ainsi que le César de l’Espoir féminin attribué à Lyna Khoudri.