Dans un communiqué conjoint datant du 24 mars 2023, environ 35 associations et organisations de la société civile ont dénoncé ce qui a été qualifié de « criminalisation de la solidarité envers les migrants en Tunisie ».

Tout en notant qu’ils suivent « avec inquiétude » la politique adoptée par le ministère de l’intérieur par rapport aux actions humanitaires et solidaires menées au profit des migrantes et migrants se trouvant en Tunisie, les signataires ont signalé « une répression et un harcèlement » ciblant, d’après leurs mots, des citoyens et des militants ayant présenté des réactions humanitaires envers cette catégorie de migrants.tes et ont également appelé les autorités à « garantir la liberté et la sécurité des défenseur.euse.s des droits humains lorsqu’ils apportent de l’aide aux personnes en situation de vulnérabilité »

Les 35 associations ont souligné, dans le même contexte, que des « pratiques pareilles ne représentent pas seulement des menaces contre les activistes et les personnes solidaires, mais aussi contre la sûreté des enfants et des femmes migrants qui sont privées de nourriture, de médicaments, de lait pour les nourrissons et d’autres besoins vitaux », d’après les mots du communiqué.

La ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Association tunisienne pour la justice et l’égalité, l’Association tunisienne de lutte contre la torture, l’Organisation tunisienne contre la torture (OCTT), l’Association Aswat Nissa, l’Association Jeunes aux services des femmes Kasserine et l’Association Intersection pour les droits et les libertés font partie des organisations et associations signataires. 

Rym