Le prix du baril de Brent sur le marché international a atteint, mardi, 85 dollars, contre 78,26 dollars le 30 mars dernier, soit une hausse de 6,6%. Cette hausse intervient suite à l’annonce faite par les membres de l’Alliance OPEP+ de réviser à la baisse leur production pétrolière, au total d’environ 1,16 million de barils par jour.

Selon l’économiste Fethi Zouheir Nouri, l’augmentation des prix de pétrole brut pourrait aggraver davantage les pressions inflationnistes et prolonger les hausses du taux de directeur dans plusieurs pays.
Il est à rappeler que le gouvernement tunisien a décrété une augmentation des prix du carburant à cinq reprises au cours de l’année 2022, dont la dernière en date, remonte au mois de novembre 2022.

Le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines avait expliqué ces augmentations par les perturbations enregistrées sur le marché énergétique mondial, notamment en termes de régression de l’offre et du coût élevé des produits pétroliers.

A cet égard, le gouvernement prévoit dans le cadre de la réforme du système de subvention de carburants, d’abandonner les subventions pour trois types de carburants d’ici fin 2023, afin qu’ils atteignent leurs prix

réels, tout en optant à l’ajustement automatique des prix, en cas de nécessité. L’ajustement des prix du carburant et l’abandon progressif des subventions constituent l’une des réformes importantes exigée par le Fonds monétaire international (FMI), pour la conclusion d’un accord de financement, au profit de la Tunisie. Il est à noter que le budget de l’Etat pour l’année 2023 a été élaboré sur la base d’un nombre d’hypothèses, notamment le prix moyen du baril de pétrole au niveau de 89 dollars, et la finalisation de l’accord avec le FMI.