La CONECT a présenté, hier mercredi 26 avril, les résultats de la 6ème édition de MIQYES, le baromètre de la santé de la PME avec focus spécial sur les femmes cheffes d’entreprises. Youssef Meddeb et Mourad Ben Mahmoud respectivement de l’Institut de sondage One to One et du Cabinet HLB ont présenté les résultats du baromètre.

Grosso modo, la tendance est plutôt haussière. Les 2/3 des chefs d’entreprises interviewés sont optimistes malgré la persistance des obstacles dont principalement l’administration fiscale et les carences au niveau de la trésorerie et du fonds de roulement. Le manque de trésorerie touche la majorité des entreprises qu’elles soient gérées par des femmes que par des hommes.

23% des entreprises nécessitent une restructuration financière. Selon Miqyes, les entreprises renouent en 2022 avec l’accès aux crédits bancaires. Ce sont les entreprises industrielles qui ont plus besoin de refinancement.

Par ailleurs, les chefs (effes) d’entreprises éprouvent moins d’intérêt aux marchés publics. Il va sans dire que les entreprises exportatrices se portent mieux. Par secteur d’activité, le secteur industriel peine à reprendre son souffle après deux années de pandémie.

Pour ce qui est de l’exposition à la corruption, plus de 30% des interviewés ne sont pas prononcés sur la corruption dans cette 6ème édition de Miqyes. Autre conclusion de l’enquête, une entreprise sur deux ont dégagé un résultat bénéficiaire en 2022. Autrement dit 50% des entreprises n’arrivent pas à dégager de bénéfices.

Pour ce qui est des femmes cheffes d’entreprises, 10% d’entre elles ont des problèmes avec la CNSS, les autorisations et les agréments. Pour le gente féminine, l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, la corruption, l’accès au marché export et la connectivité avec les réseaux professionnels sont les principales entraves à l’entreprenariat exprimées par les femmes tunisiennes.

Y.G.A