Un nouveau jour s’est levé sur une ère numérique sans précédent, où les robots ont remplacé plusieurs métiers, offrant ainsi des gains de temps et d’argent considérables. Cette ère est dominée par l’intelligence artificielle qui a profondément impacté notre quotidien. Le marché mondial de l’IA a été estimé à 327 milliards d’euros en 2021. Jusqu’à 38 % des emplois pourraient connaître un haut risque d’automatisation dès le début des années 2030.Presque 9 entreprises sur 10 (87 %) croient que l’IA va leur donner un tremplin. Les chiffres mentionnés ont été publiés dans un rapport intitulé « Plus de 70 statistiques sur l’Intelligence Artificielle (IA) pour 2023 ». En effet, cette technologie révolutionnaire a considérablement facilité la vie de nombreux individus, se manifestant dans une multitude de domaines.

L’agriculture, l’un des domaines les plus vitaux pour l’humanité, a également bénéficié de cette révolution numérique.

L’intelligence artificielle au service de l’agriculture

Des jeunes tunisiens ont réussi à développer de nouvelles applications basées sur l’intelligence artificielle (IA), utilisables dans diverses activités agricoles.
Présentées, le 19 mai 2023, dans le cadre d’une exposition tenue à la Cité de la culture à Tunis sous le thème  » Initiative privée, innovation et produits agricoles pour une agriculture durable « , en marge de la célébration de la Journée nationale de l’agriculture, ces innovations portent sur la détection précoce du déclenchement des incendies, la gestion de l’irrigation agricole et la valorisation de l’eau.
Les développeurs de ces applications ont souligné, dans des déclarations à l’Agence TAP, la nécessité d’innover afin de répondre aux défis auxquels est confronté le secteur agricole en Tunisie. Et d’ajouter que l’intelligence artificielle peut être au service de l’agriculture tunisienne et contribuer à la modernisation du secteur appelé à suivre les évolutions technologiques.
Abdelmonem Kouka, co-fondateur d’une startup spécialisée dans les solutions innovantes dans le domaine agricole, a présenté leur création qui consiste en un système complet de surveillance des systèmes agricoles à travers des capteurs liés à des caméras utilisant l’intelligence artificielle qui facilite les tâches quotidiennes de l’agriculteur.
Selon la même source, l’application qui est actuellement en phase d’expérimentation, permet la détection précoce des incendies, des vols et d’éloignement des animaux nuisibles (elle émet des sons pour éloigner les oiseaux susceptibles d’occasionner des dégâts aux cultures), ainsi que les sangliers. Pour Kouka, ce marché innovant est promoteur, soulignant que ces types d’applications contribuent à la modernisation du secteur agricole via l’intelligence artificielle. De son côté, le jeune entrepreneur, Ismail Thabet, a développé une application baptisée  » Irwini « , basée sur un système d’irrigation intelligent qui a été testé dans les oasis du Sud. D’après Thabet, l’application consiste en un système d’irrigation progressive, en ce sens que l’agriculteur aura la possibilité d’installer l’appareil dans le puits ou dans les sources d’eau qu’il utilise, à côté d’autres appareils permettant de maitriser l’opération d’irrigation, de la gérer et de l’orienter parallèlement à l’amélioration de la qualité du sol et du degré d’humidité, ce qui permettra, en conséquence de prendre la décision convenable concernant l’irrigation et éviter le gaspillage de l’eau.
A noter que ce jeune créateur interagit avec des clients dans les gouvernorats de Gafsa, Tozeur et Kébili. Les résultats, d’après lui, sont probants, ce qui permettra d’encourager ce jeune à généraliser le projet à plusieurs régions du pays.
Le coût de cette application et les matériaux connexes pour procéder à l’irrigation ne dépassent pas 1500 dinars, selon ses dires. Son ambition est d’installer un projet à l’échelle nationale et de faire connaitre l’application à plus grande échelle dans le pays.
Pour sa part, Karim Fethallah, titulaire d’un doctorat en informatique, a présenté son projet qui a été développé en collaboration avec un nombre d’étudiants.
Il s’agit d’une startup ayant obtenu plusieurs prix d’innovation et qui a mis en place un système d’alerte précoce d’incendies.
Il a affirmé que l’application est encore dans la phase d’expérimentation, consistant notamment en un système d’alarme précoce des incendies qui surviennent dans les champs des grandes cultures et les forêts.
Selon lui, le volet juridique de constitution de cette startup a, déjà, été parachevé à l’heure où son propriétaire est encore en quête d’un financement pour transformer l’idée en un projet réel susceptible de le vendre sur le marché local ou à l’étranger.
Il évoqué que certaines parties algériennes ont manifesté leur intérêt de soutenir cette application intelligente, ajoutant qu’au début de cet été il se lancera dans l’expérimentation de l’application de ce système d’alarme sur les incendies pouvant se déclencher dans les forêts des gouvernorats de Bizerte et du Kef, lit-on encore sur le site de l’agence TAP.

ChatGPT: 95% des étudiants connaissaient l’existence du logiciel!

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se déploie sous différentes formes et couleurs, trouvant sa place dans la plupart des secteurs d’activité. Par exemple, nous pouvons observer des sites web fonctionnant grâce à l’intelligence artificielle, capables de traduire instantanément des textes dans différentes langues, de rédiger des articles automatiquement, de réaliser des montages photo et même de fournir des modèles prêts à l’emploi pour la création d’affiches. Toutefois, parmi les avancées notables de l’intelligence artificielle, une application en particulier a suscité une polémique considérable : le ChatGPT. Développé par OpenAI ce modèle de langage basé sur l’intelligence artificielle  est capable de générer du texte de manière autonome . Cependant, malgré les nombreux avantages qu’elle offre, l’intelligence artificielle reste une arme à double tranchant. Certains individus l’ont exploitée à des fins peu éthiques, tels que le plagiat ou la diffusion de fausses informations. Plusieurs institutions prestigieuses ont pris des mesures radicales en interdisant aux étudiants d’utiliser le ChatGPT pour diverses tâches académiques. En janvier dernier 95% des étudiants connaissaient l’existence du logiciel. Un chiffre pas si étonnant lorsque l’on sait à quel point l’IA a fait du bruit, lit-on sur le site de « Ouest France »

Ghada DHAOUADI